A seulement quelques jours du prochain sommet de l’Opep organisé le 25 mai 2017, les deux principaux producteurs de pétrole au monde, la Russie et l’Arabie Saoudite, se sont déclarés lundi 8 mai, favorables à une extension de l’accord de réduction de la production mondiale de pétrole en cours depuis janvier dernier. Ces deux partenaires encouragent les pays membres comme les pays non membres de l’Opep à poursuivre leurs efforts communs dans le sens d’une stabilisation du marché et d’une remontée des prix du baril.
« La Russie est solidaire des efforts de nos partenaires pour rééquilibrer le marché et estime que l’initiative commune pour stabiliser le marché mondial est actuellement effective », a déclaré lundi 8 mai 2017 le ministre russe de l’Energie Alexandre Novak. « Nous sommes en train d’examiner plusieurs variantes et nous estimons qu’une extension pour une plus longue période (de l’accord) contribuera à assurer plus rapidement un retour des marchés à des conditions meilleures », a-t-il ajouté.
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De son côté, le ministre saoudien de l’Energie Khaled Al-Faleh a affirmé à Kuala Lumpur qu’il était lui aussi « plutôt confiant » et que l’accord pourrait être « prolongé sur la deuxième moitié de l’année et probablement au-delà ». « Les producteurs de pétrole associés (à cet accord) sont déterminés à faire tout ce qu’il faut pour réaliser l’objectif de ramener le niveau des stocks à leur niveau moyen des cinq dernières années », a-t-il précisé.
Dans un contexte difficile depuis 2014 pour l’ensemble des pays producteurs de brut, les pays membres de l’Opep s’étaient accordés en novembre 2016 sur une réduction de leur production de 1,2 mbj à partir du 1er janvier 2017 pour une période de six mois renouvelable. Ils étaient parvenus au préalable à convaincre les autres producteurs de s’associer à cet effort dans le cadre d’une baisse globale de l’offre au niveau international. Au total, onze pays non membres s’étaient engagés à diminuer leur production de 558.000 barils par jour, dont la Russie, le Mexique, le Kazakhstan, la Malaisie, Oman, l’Azerbaïdjan, Bahreïn, la Guinée équatoriale, le Sud Soudan, le Soudan et Brunei.
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Les prix du pétrole étant retombés la semaine dernière sous la barre des 50 dollars le baril, la question de reconduire au non cet accord pour six mois supplémentaires se posera une nouvelle fois au cours de la réunion de l’Opep fin mai.
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