Nord Stream 2 : accord de financement signé entre Gazprom et ses partenaires européens

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Nord Stream 2 : accord de financement signé entre Gazprom et ses partenaires européens | L'EnerGeek

Considéré comme un projet non prioritaire par Bruxelles qui y voit surtout le moyen pour la Russie de renforcer son poids dans l’approvisionnement européen en gaz, le projet de gazoduc Nord Stream 2 avance progressivement. Le groupe russe Gazprom et ses cinq partenaires européens (dont le Français Engie), ont signé lundi 24 avril 2017 l’accord de financement de ce projet destiné à relier la Russie et l’Allemagne via la mer Baltique.

Eviter l’Ukraine, là est tout l’intérêt du gazoduc Nord Stream 2 qui reliera la Russie à l’Allemagne et doublera les capacités du premier gazoduc existant avec 55 milliards de m3 supplémentaires. Le projet défendu par Berlin divise néanmoins les pays membres de l’UE dans un contexte de tensions politiques accrues avec Moscou depuis l’annexion de la Crimée en 2014 et le conflit ukrainien qui en a résulté. Certains pays de l’Est de l’Europe comme la Pologne y sont même farouchement opposés.

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En août 2016, l’Autorité de la concurrence polonaise avait rendu un avis défavorable au projet, rendant impossible la création du consortium Nord Stream 2 AG tel que l’avait imaginé les industriels (Gazprom devait détenir 50% de cette co-entreprise et chacun des autres partenaires 10%). Mais Gazprom n’entend pas y renoncer pour autant et prévoit désormais d’être le seul actionnaire d’un projet évalué à 9,5 milliards d’euros. Ses partenaires (le Français Engie, les Allemands Uniper (ex-EON) et Wintershall (BASF), l’Autrichien OMV et l’Anglo-néerlandais Shell) en financeront quant à eux la moitié à parts égales, soit près de 950 millions d’euros chacun. La nouvelle structure de financement proposée « permet de répondre aux objections des autorités de la concurrence polonaise« , explique Gérard Mestrallet, président du conseil d’administration d’Engie.

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Très critiqué par Bruxelles, le projet Nord Stream 2 n’est toutefois pas prêt de se concrétiser, et devra avant tout nouveau développement, obtenir les autorisations nationales des autorités des pays dont il traversera l’espace maritime, comme le Danemark, la Finlande ou la Suède.

Crédits photo : Gazprom

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