Chargée par le ministère de l’Environnement d’étudier les effets sanitaires potentiels des basses fréquences et des infrasons émis par les turbines éoliennes suite aux plaintes déposées par plusieurs riverains, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a n’a pas pu à ce jour établir de liens de cause à effet incriminant les parcs éoliens. Dans son avis rendu jeudi 30 mars 2017, l’agence préconise toutefois, par mesures préventives, de poursuivre les études en cours et de mieux contrôler les émissions sonores.
Alors qu’un nouveau recours devant le Conseil d’Etat vient d’être déposé par des associations anti-éoliennes (Fédération environnement durable et Vent de Colère) pour contester l’Autorisation environnementale unique et la simplification des procédures d’installation des parcs éoliens en France, l’Anses publiait la semaine dernière les premières conclusions de son étude sur les effets sanitaires des basses fréquences sonores et infrasons dus aux parcs éoliens.
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Selon l’agence, les connaissances actuelles ne justifient ni de modifier les valeurs limites d’exposition au bruit existantes, ni d’introduire des limites spécifiques aux infrasons et basses fréquences sonores. « L’ensemble des données expérimentales et épidémiologiques aujourd’hui disponibles ne met pas en évidence d’effets sanitaires liés à l’exposition au bruit des éoliennes autres que la gêne liée au bruit audible« , explique l’Anses. Rappelons ici que la réglementation impose déjà aux éoliennes d’être implantées à 500 mètres au minimum de toute habitation, et que les infrasons et basses fréquences ne dépassent pas respectivement 20 Hz à 200 Hz.
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L’Anses recommande néanmoins de « renforcer l’information des riverains » lors de l’installation de parcs éoliens afin d’éviter les recours et les plaintes répétés par une meilleure sensibilisation des populations. Elle préconise enfin de « systématiser les contrôles des émissions sonores » et de mettre en place « des systèmes de mesurage en continu du bruit autour des parcs éoliens, en s’appuyant par exemple sur l’expérience acquise dans le milieu aéroportuaire« .
Crédits photo : Alexandre Prévot
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