Bien qu’encourageante, la première obligation verte d’Etat lancée au mois de décembre par le gouvernement polonais cache une réalité toute autre pour ce pays d’Europe de l’est. La Pologne reste en effet très attachée à l’exploitation du charbon dans sa production énergétique, suscitant les inquiétudes de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Dans un rapport publié le 25 janvier dernier, l’institution internationale lance un appel au gouvernement polonais en faveur d’un mix énergétique plus propre et plus durable. L’AIE y expose notamment une nouvelle stratégie énergétique que la Pologne devrait appliquer “sans tarder” afin de réduire sa dépendance au charbon.
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“La nouvelle stratégie d’énergie va demander des investissements significatifs pour réduire la part des centrales électriques à charbon et augmenter la part de l’énergie à faible teneur en carbone, y compris dans l’énergie nucléaire et les énergies renouvelables”, a déclaré Fatih Birol, le Directeur exécutif de l’AIE, cité dans un communiqué. Elle devra à la fois donner la priorité à la sécurité énergétique du pays à long terme, et contribuer à la réduction des émissions des gaz à effet de serre et de la pollution atmosphérique, à la croissance du rendement énergétique et à la décarbonisation dans les transports.
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Problème, si la Pologne fait effectivement partie des pays les plus pollués d’Europe, elle semble malgré tout très attachée à ses ressources en charbon qui constituent, selon le gouvernement conservateur, une véritable richesse nationale. A l’heure actuelle, 81% de l’électricité en Pologne, pays de 38 millions d’habitants, est produit à partir de la houille et du lignite, dont les réserves pourraient couvrir les besoins du pays pendant 150 ans, selon des estimations.
Crédits photo : Tomasz Krzykała
COMMENTAIRES
Très bonne étude également sur toute l’Europe de l’Est dont l’Ukraine par l’Irena :
http://www.irena.org/menu/index.aspx?mnu=Subcat&PriMenuID=36&CatID=141&SubcatID=3801
Si Poutine (on peut rêver) arrête de corrompre des politiciens et financer des partis politiques séparatistes en Europe via notamment Gazprom et Rosatom pour rendre ces pays dépendants, çà pourrait avancer plus favorablement vers l’indépendance de ces pays et le meilleur mix énergétique possible !
A ce propos on se saura sans doute jamais dans le détail a qui ont été vendues les autres actions Rosneft hormis les parts officielles et où sont allés l’ensemble des fonds, mais par expérience on peut en avoir une idée et ce n’est certainement pas dans la poche des russes !