Déjà associés dans le cadre du projet de construction de deux réacteurs EPR nouvelle génération sur le site de Hinkley Point au Royaume-Uni, le groupe français EDF et la compagnie chinoise CGN ont annoncé le 10 janvier dernier la mise en route des premières évaluations par les autorités britanniques du projet de centrale nucléaire de Bradwell sur la côte Est de l’Angleterre. Ce projet devrait être équipé de la technologie chinoise et répondre dans ce cadre aux nouvelles exigences des pouvoirs publics en matière d’investissements dans les secteurs stratégiques du Royaume-Uni.
Si le projet des deux EPR d’Hinkey Point aura souffert de l’instabilité politique temporaire liée au Brexit et au changement de gouvernement britannique, il a finalement été validé au mois de septembre 2016 et marque ainsi clairement la volonté du gouvernement de Theresa May de poursuivre dans les pas de ses prédécesseurs en matière énergétique. Désireux de fermer ses vieilles centrales au charbon tout en garantissant la tenue des objectifs nationaux de réduction des émissions de CO2, le Royaume-Uni compte en effet pleinement sur l’énergie nucléaire et envisage à terme de renouveler progressivement plus de 20% de son parc.
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Les deux EPR constitueront à ce titre la première construction de centrale nucléaire dans le pays depuis vingt ans, mais sûrement pas la dernière, compte tenu des ambitions affichées. D’autres projets sont d’ores et déjà en discussion : EDF pourrait entreprendre la construction de deux EPR à Sizewell et aider la compagnie chinoise à obtenir la certification pour qu’elle bâtisse son propre réacteur, le Hualong de 1.000 MW, à Bradwell, dans l’est de l’Angleterre.
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Ce dernier projet vient d’ailleurs d’être évoqué par le gouvernement qui souhaite démarrer la longue phase d’évaluation indispensable à sa réalisation. Le ministère de l’Economie, de l’Energie et de la Stratégie industrielle aurait en effet demandé aux autorités de régulation du nucléaire de procéder à l’évaluation de ce projet de centrale dans l’Essex. « Le projet de Bradwell n’en est qu’à ses prémisses et nécessitera des années de travail et de consultations publiques avant d’être réellement sur les rails », précisent toutefois les deux partenaires.
Crédits photo : PEI
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