Jeudi 15 septembre, le gouvernement britannique a confirmé son intention de construire deux EPR à Hinkley Point. Avec cette décision, le Royaume-Uni relance la filière nucléaire en Europe, selon Jean-Bernard Lévy, et renforce sa stratégie bas-carbone.
Comme le précise le département des Affaires, de l’Énergie et des Stratégies industrielles, le Royaume-Uni produit actuellement 19 % de son électricité grâce à l’énergie atomique, faiblement émettrice de CO2. Pour renouveler son parc nucléaire vieillissant, le secrétaire d’Etat à l’Énergie, Greg Clark, a opté pour la technologie française, en validant la construction de deux EPR à Hinkley Point.
Pour le PDG d’EDF, Jean-Bernard Lévy, « la décision du gouvernement britannique d’approuver la construction de la centrale nucléaire d’Hinkley Point C marque la relance du nucléaire en Europe ». De son côté, le ministre de l’économie français, Michel Sapin, évoque « un succès indéniable pour l’industrie française et sa place dans le monde ».
Ce projet, chiffré à 21 milliards d’euros, sera financé aux 2/3 par EDF et pour 1/3 par l’entreprise publique chinoise China General Nuclear Power Corp (CGN). Par ailleurs, l’exploitant a obtenu l’engagement d’être payé 92,50 pounds (108,7 euros) par mégawatt fourni, pendant 35 ans, alors que le directeur général d’EDF Energy, Vincent de Rivaz, indique que la mise sur le réseau des EPR est prévue pour fin 2025.
Enfin, au lendemain du Brexit, cette annonce conforte la coopération franco-britannique dans un secteur stratégique pour l’indépendance du continent. Un rapprochement stratégique pour donner une consistance à la création de « l’Airbus de l’énergie » souhaitée par François Hollande, surtout au moment où Jean-Claude Juncker, le patron de la Commission européenne, réaffirme – dans son discours sur l’état de l’Union – sa détermination à réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre en 2030.
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