La semaine dernière, un troisième réacteur nucléaire a été remis en service au Japon. L’archipel qui dispose de 42 unités utilisables compte effectivement sur l’énergie atomique pour répondre à la demande en électricité de sa population…
Après la catastrophe de Fukushima, la troisième puissance économique mondiale a brutalement arrêté l’exploitation de son parc nucléaire. A l’époque, les 54 réacteurs en fonctionnement assuraient pourtant 29% du mix électrique nippon.
Toutefois, le gouvernement conservateur de Shinzo Abe n’a jamais caché son intention de s’appuyer sur cette filière pour relancer l’ensemble de son industrie et limiter les importations de charbon. Ainsi, selon la feuille de route des autorités, le nucléaire représentera entre 20 et 22% de la production d’électricité nationale d’ici 2030.
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Pour parvenir à tenir cet objectif, la compagnie Shikoku Electric Power vient justement d’entamer le redémarrage du réacteur n°3 de la centrale d’Ikata, à l’ouest du pays. Dans un communiqué la société précise cependant que l’exploitation commerciale du courant généré par l’unité 3 d’Ikata ne débutera qu’à partir du mois de septembre.
Sans attendre le résultat des ultimes contrôles de cette installation, le think-tank japonais spécialiste du secteur de l’énergie, IEEJ affirme que 19 réacteurs pourront être redémarrés d’ici 2018. A cette date, l’atome atteindra 40% de la production électrique avant Fukushima, soit presque 15% du mix électrique et donc à peu près autant que les énergies renouvelables.
Actuellement, seuls deux réacteurs sont en exploitation : Sendai 1 et 2. Les réacteurs Takahama 3 et 4 en revanche n’ont pas été rebranchés au réseau électrique national, suite à des recours juridiques.
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