L’archipel japonais a commencé à redémarrer son parc nucléaire afin de réduire sa facture énergétique. Ainsi que l’avait annoncé le Premier ministre, Shinzo Abe, l’industrie nippone et les consommateurs vont pouvoir compter sur une baisse des prix de l’énergie, grâce à la reprise de l’atome et la réduction des importations.
A Sendaï, le deuxième réacteur nucléaire japonais a été relancé, conformément aux engagements du Premier ministre, Shinzo Abe. D’après le correspondant du journal Le Monde à Tokyo, Philippe Mesmer, « l’atome devrait générer 20 % à 22 % de l’électricité nippone en 2030 ». Une orientation qui s’inscrit par ailleurs dans le cadre de la préparation de la COP21 et de la transition mondiale vers un modèle de croissance décarbonée.
Ce choix stratégique est aussi le résultat de l’implication du ministère de l’économie, du commerce et de l’industrie (METI), sur le dossier. Chargé des questions énergétiques, il compte ainsi restaurer la compétitivité de l’économie en réduisant l’inflation importée et les besoins en charbon, en gaz et en pétrole.
A condition que l’autorité de contrôle donne son accord, la remise en service du troisième réacteur pourrait intervenir prochainement à la centrale d’Ikata (Ouest). A l’horizon 2030, une vingtaine de centrales devront probablement être raccordée au réseau électrique, sur les 42 dont dispose le pays.
Le Premier ministre français, Manuel Valls, était d’ailleurs en déplacement dans la région pour évoquer l’avenir du secteur. En compagnie de Jean-Bernard Lévy et Philippe Varin, patron d’EDF et d’Areva, il a notamment proposé un rapprochement stratégique avec Mitsubushi, à un moment où le Chine cherche à exporter son propre modèle de réacteur, le Hualong.
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