La Banque mondiale a annoncé, jeudi 7 avril dernier, le lancement d’un plan d’électrification visant à assister les pays en développement, via l’installation de 30 GW d’énergies renouvelables, une capacité pouvant alimenter environ 150 millions de ménages. Ce plan d’action sur le changement climatique, évalué à 25 milliards de dollars, est destiné à aider les pays à tenir les engagements pris lors de la COP21 de Paris.
Un plan d’action pour lutter contre le changement climatique
“Après l’accord de Paris, nous devons maintenant poser des actes pour préserver notre planète pour les futures générations. Les pays en voie de développement ont besoin de notre aide et nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour le leur apporter”, a affirmé dans un communiqué Jim Yong Kim, le président du groupe de la Banque mondiale.
L’institution propose pour cela de financer des projets permettant d’ajouter près de 30 gigawatts d’énergie verte à la production mondiale d’électricité. Concentré dans les pays les plus pauvres, ce plan a pour double objectif de favoriser le développement des énergies renouvelables et de poursuivre les efforts d’électrification entrepris dans les régions isolées.
Ce plan d’électrification fait partie des objectifs fixés par l’organisation dans le cadre du Climate Change Action Plan visant l’accélération des efforts de réduction des effets du changement climatique dans les pays en voie de développement, d’ici à 2020. Il inclut également la mise en place d’un système d’alarme préventif pour les catastrophes naturelles et le développement d’un plan d’agriculture écologique couvrant 40 pays.
“Nous agissons urgemment pour aider les pays à accomplir des transitions majeures pour augmenter les sources d’énergie renouvelable, et à diminuer les sources d’énergie carbone”, a ajouté Jim Yong Kim.
Augmenter les crédits et favoriser les investissements privés
Pour financer une telle mesure, la Société financière internationale, un groupe de la Banque mondiale, devrait augmenter son financement climat de 2,2 milliards à 3,5 milliards de dollars par an, tout en permettant la levée de 13 milliards de dollars de financements privés, d’ici à 2020.
La Banque mondiale envisage quant à elle de mobiliser 25 milliards de dollars de prêts commerciaux sur les cinq prochaines années, et de multiplier par quatre les ressources financières qu’elle consacre aux transports climato-résilients, en intégrant l’action climatique et en renforçant le soutien à la gestion durable des forêts et de la pêche.
L’institution compte également agir sur les politiques nationales et la mobilisation des investissements du secteur privé. Le groupe de la Banque mondiale travaillera notamment avec les instances de réglementation pour créer des champions de la banque “verte” et continuera de promouvoir le développement du marché “des obligations vertes”.
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