Les nouvelles technologies numériques et digitales constituent les clés d’une efficacité énergétique accrue et permettront de répondre aux évolutions des consommations et des attentes des usagers tout en garantissant un impact minimum sur l’environnement et le climat. Telles sont les premières conclusions d’une étude A.T. Kearney dédiée à l’Internet des Objets et selon laquelle la généralisation progressive des objets connectés permettra de réduire les émissions de CO2 de 18 Mt d’ici à 2025, soit près de 18% de l’effort restant à fournir par la France pour atteindre ses objectifs 2030.
Réduire les dépenses énergétiques et les émissions de carbone
Le cabinet d’étude A.T. Kearney a dévoilé ce jeudi 19 novembre les premières conclusions d’une analyse dédiée à l’Internet des objets (IdO) à paraître en janvier 2016, et qui confirme d’ores et déjà les atouts des objets connectés en matière d’économies d’énergie.
Selon ce cabinet, le développement croissant des objets connectés en Europe et en France pourrait largement contribuer à réduire nos émissions de gaz à effet de serre et à atteindre l’objectif ambitieux de 40% d’émissions en moins à l’horizon 2030, fixé par l’Union européenne en prévision de la COP21. Ces nouvelles technologies digitales permettraient notamment à la France de réduire ses émissions de CO2 de 18 millions de tonnes d’ici à 2025, représentant ainsi une économie de plus de 11 milliards d’euros en termes de dépenses énergétiques.
« L’Internet des Objets réconcilie l’intérêt général, l’intérêt des consommateurs et celui des entreprises en permettant à la fois une réduction majeure des émissions de CO2 et une économie de plus de 11 milliards d’euros de dépenses énergétiques », explique Julien Vincent, Directeur A.T. Kearney et co-auteur de l’étude.
Optimiser les consommations d’énergie
L’intégration des technologies du numérique au réseau électrique, et les nouvelles exigences de transition énergétique en matière d’énergies renouvelables et de sobriété énergétique, devraient donc révolutionner progressivement la production et la distribution d’électricité. Associé au Big Data, l’Internet des Objets permettra selon cette étude d’augmenter de manière significative les économies d’énergie et d’envisager ainsi des modes de production plus performants et plus respectueux de l’environnement.
La multiplication des objets connectés dans notre quotidien et leur autonomisation orientée vers une efficacité énergétique croissante offriront à terme une meilleure utilisation des actifs existants (plateforme d’auto-partage et mutualisation des voyages en matière de mobilité par exemple), un contrôle quotidien des consommation permettant de limiter le gaspillage (compteur électrique intelligent), et une optimisation en temps réel de la consommation d’énergie.
« Des algorithmes Big Data permettent d’optimiser en temps réel le fonctionnement d’un objet, en analysant notamment les données temps réel et historiques concernant son usage et son environnement. C’est ainsi que, grâce à des milliers de capteurs intégrés, la consommation d’un moteur d’avion peut être optimisée » explique l’étude A.T. Kearney.
La mobilité et le logement, premières sources d’économies
L’internet des objets favorisera ainsi l’évolution d’un modèle reposant sur la possession et une consommation de masse, vers un modèle plus durable d’usage et de partage des actifs existants. Les secteurs de la téléphonie mobile, des transports et du logement seront particulièrement concernés.
Le secteur de la mobilité par exemple pourrait représenter un potentiel de réduction de 8,1 millions de tonnes de CO2, et une économie de 4,5 milliards d’euros de dépenses énergétiques. De la même manière, les économies d’énergie dans le secteur du logement pourraient réduire de 6,4 millions de tonnes les émissions de CO2 et permettre une économie également estimée à plus de 4,5 milliards d’euros.
Crédits photo : Archos / A T Kearney
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