Alors que Shell vient de renoncer aux forages au large de l’Alaska, pourtant autorisés par Barack Obama, des chercheurs allemands s’inquiètent du réchauffement climatique et de la montée du niveau de la mer. D’après le Climate Impact Research, « si nous consommons l’ensemble du charbon, du pétrole et du gaz », les températures s’élèveront de 10°C et le niveau de la mer augmentera de 30 mètres d’ici la fin du millénaire.
Le 28 septembre, la principale compagnie pétrolière européenne (Shell) a renoncé à exploiter ses forages au nord de l’Alaska. Après avoir consacré environ 7 milliards de dollars pour acquérir les licences d’exploitation, l’entreprise a décidé de mettre fin à son projet, non pas pour des raisons environnementales mais pour des motifs économiques.
Bien que Greenpeace alerte depuis longtemps sur les « immenses risques pour les populations de l’Arctique, la faune et notre climat », Barack Obama s’était montré favorable au projet. Aujourd’hui, la faisabilité technique et la chute des prix du baril ont finalement dissuadé Marvin Odum, le président de Shell USA, de poursuivre l’aventure.
Si cette nouvelle semble rassurer les défenseurs de l’environnement, la compagnie Italie ENI affiche toujours l’intention d’exploiter les hydrocarbures de cette partie du globe qui recèle 20 % des ressources mondiales selon l’administration américaine. Or, les scientifiques du Climate Impact Research veulent mettre en garde contre la volonté de consommer « toute l’énergie fossile disponible dans nos sols ».
Pour le directeur d’étude Ricarda Winkelmann : « Nos actions d’aujourd’hui sont en train de changer le visage de la planète telle que nous la connaissons, et continueront à le faire pour des dizaines de milliers d’années à venir. Si nous voulons éviter que l’Antarctique ne voie ses glaces disparaître, nous devons conserver le charbon, le gaz et le pétrole dans le sol ».
Sans cela, le niveau de la mer et les températures menaceront directement la vie humaine sur Terre. En effet, un rapport réalisé pour la Banque mondiale par l’Institut de recherche de Potsdam, intitulé Turn Down the Heat: Why a 4°C Warmer World Must be Avoided montrait encore récemment l’importance d’agir rapidement afin de limiter le changement climatique.
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