Depuis 2011, le français DCNS développe un modèle novateur de mini-centrale nucléaire à la fois sous-marine et transportable. Mais face à la méfiance suscitée par la catastrophe nucléaire de Fukushima, le groupe peinait à trouver des débouchés. Une tendance qui pourrait s’inverser dans les mois à venir, puisque l’Indonésie se positionne en tant que potentiel client.
Baptisée Flexblue, la mini-centrale nucléaire sous-marine prend la forme d’un cylindre de 12 à 15 mètres de diamètre et de 100 mètres de long. Elle peut être installée dans des profondeurs pouvant aller jusqu’à une centaine de mètres et sa puissance atteindre 250 MW. De quoi alimenter une zone peuplée de 100.000 à 1.000.000 d’habitants.
Cette centrale « new age » et « low cost » présente des avantages indéniables : livrée clé en main, elle peut délivrer une énergie nucléaire décarbonée à des territoires isolés (insulaires par exemple) qui doivent compenser un déficit énergétique et à des pays qui n’ont pas ou peu de moyens techniques et financiers.
Parmi les premiers demandeurs pourraient donc figurer les pays en voie de développement qui, d’après les perspectives dessinées par l’Agence internationale de l’énergie, représenteront 93% de l’augmentation de la demande mondiale d’énergie entre 2008 et 2035.
C’est ainsi l’Indonésie – un archipel comprenant pas moins de 17.000 îles – qui, la première, a souhaité signer un protocole d’accord afin de lancer une étude de faisabilité sur l’implantation d’une centrale immergée de 160 MW. Affaire à suivre…
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