Le démantèlement de la centrale nucléaire de Fukushima, très délicat, nécessite l’utilisation de technologies spécialisées qui permettent, entre autres, de se rendre dans des zones difficiles d’accès et de limiter l’exposition des hommes aux radiations. En vue de la découpe des débris de combustible fondus dans les réacteurs de Fukushima, des entreprises françaises ont remporté une consultation internationale lancée par le Mitsubitchi Research Institute.
Après plus d’un an de travail, le Mitsubitchi Research Institute (MRI) vient de désigner une technologie française pour effectuer la découpe des débris de combustible fondu dans les trois réacteurs endommagés de la centrale de Fukushima.
Cette désignation fait suite à un appel à projets puis une consultation internationale lancés en décembre 2013 et janvier 2014 qui ont conduit à la sélection de la technologie française et de deux offres japonaises.
La technologie française sélectionnée est un bras robotisé équipé d’un laser pour la découpe du combustible nucléaire fondu. Il a été mis au point par le Commissariat à l’Energie Atomique et aux Energies Alternatives (CEA) et par Onet Technologies, en interface avec les japonais de l’IRID (International Research Institute for Nuclear Decommissioning).
Selon le CEA ce bras robotisé a la particularité d’être très facilement pilotable à distance, de disposer d’une grande tolérance de positionnement pour la découpe de couches hétérogènes de matériaux et de générer moins d’aérosols que la plupart des autres techniques disponibles.
Avant de procéder à la découpe du combustible, une étude de faisabilité conduite par le CEA et Onet Technologies (qui travaille déjà à Fukushima depuis 2013) sera transmise au MRI au mois de mars. Elle permettra de préciser les contraintes spécifiques sur le site et d’adapter la technologie de découpe pour l’optimiser. Par la suite, des essais devraient précéder la découpe à proprement dite.
Le démantèlement de la centrale de Fukushima-Daïshi est un travail titanesque, qui devrait encore durer trois ou quatre décennies.
Crédit photo : CEA
Laisser un commentaire