La réglementation française impose qu’un barrage de plus de 20 mètres de hauteur soit inspecté tous les dix ans, raison pour laquelle la retenue du barrage de Sarrans, dans l’Aveyron, a été entièrement mise à-sec depuis quelques jours. Pourtant cet ouvrage hydraulique octogénaire n’avait pas fait l’objet d’une vidange totale depuis 1979. En effet, en 1989, en 1998 et en 2012, les services de l’Etat avait décidé de procéder à des vidanges partielles et de réaliser l’inspection des parties immergées grâce à des robots aquatiques. Mais cette année, une vidange totale était indispensable pour procéder à des travaux de maintenance et de modernisation qui permettront de poursuivre l’exploitation du barrage dans des conditions de sûreté optimales.
L’examen technique complet du barrage qui sera effectué pendant la période d’à-sec, de juin à octobre, permettra de vérifier l’état du barrage et son évolution dans le temps. Il sera réalisé par l’exploitant, EDF, en coopération avec les services de contrôle de l’Etat.
Même si cet examen décennal n’est évidemment pas la seule occasion de contrôler l’état du barrage. EDF met en effet en œuvre un programme de surveillance régulier de ses barrages : mesures au moyen de piézomètres, examens visuels, vérification régulière du bon fonctionnement des systèmes de sûreté (alarmes, évacuateurs de crue), visite technique approfondie une fois par an…
La période d’à-sec est également l’occasion de réaliser des travaux de maintenance et de modernisation, indispensables pour poursuivre en toute sûreté l’exploitation de ce barrage mis en eau pour la première fois en 1934.
Sur le plan de la simple maintenance, les opérations seront multiples : entretien du parement amont du barrage, entretien des prises d’eau des groupes de production, entretien des conduites forcées, rénovation de la vanne d’un des groupes de production…
Mais la phase du chantier la plus spectaculaire concerne une opération de modernisation : la période d’à-sec va en effet permettre de terminer le percement d’une nouvelle galerie de vidange de fond, débuté en 2012.
Cette galerie de 120 mètres de long et de 5,5 mètres de diamètre améliorera les capacités de vidange et d’évacuation des crues du barrage. De plus, les vannes de vidange de fond seront remplacées, alors que le dispositif sera complété par un nouveau local de machinerie et un canal d’évacuation à ciel ouvert tout deux construits en aval de la centrale.
Le chantier implique le concours de plusieurs dizaines d’entreprises. Avant de prendre leur décision concernant la nouvelle galerie de vidange, les ingénieurs du Centre d’ingénierie hydraulique d’EDF ont pu « étudier l’écoulement de l’eau et ses effets sur le génie civil » grâce à un modèle réduit conçu par le laboratoire d’hydraulique des constructions de l’Université de Liège.
Crédits photo : EDF
COMMENTAIRES
Un barrage de Malpasset ( Fréjus ) , “çà va” , deux, c’est Fukushima …..