Saint-Nazaire, un centre industriel de l'éolien offshore en construction

Saint-Nazaire, un centre industriel de l’éolien offshore en construction

Port_de_Saint-Nazaire_photo_travail personnelLes appels d’offres lancés par le gouvernement français dans le secteur de l’éolien en mer ont une double vocation. Une vocation énergétique, en raison du virage écologique dans lequel est engagé la France : il s’agit de développer les énergies renouvelables afin de réduire notre dépendance aux énergies fossiles polluantes. Mais ces appels d’offres ont également une vocation économique : ils vont en effet permettre de développer une nouvelle filière industrielle porteuse d’emplois.

Avec un objectif de 6 GW d’énergie renouvelable maritime à installer d’ici à 2020 (3,5% de la consommation française d’électricité), énergéticiens, constructeurs, transporteurs et sous-traitants participent à la naissance de cette filière. Vainqueurs de 3 des 4 champs attribués lors du premier appel d’offres gouvernemental sur l’éolien offshore, EDF et ses partenaires (Alstom et STX France) sont d’ores et déjà lancés. L’émergence des premières infrastructures a lieu dans le port de Saint-Nazaire et la région Pays de la Loire dont les atouts ont séduit les industriels.

[stextbox id=”info”]Un port en pole-position : Saint-Nazaire[/stextbox]

Conscient de l’impact économique que l’émergence d’une telle filière engendrerait, la région Pays de la Loire ambitionne de devenir l’un des centres névralgiques de la filière industrielle française de l’éolien offshore. Afin de séduire les industriels et, surtout, d’anticiper leurs besoins, la société Terminal du grand Ouest vient d’investir dans une imposante grue mobile (33 mètres de hauteur, sans la flèche, pour un poids de 400 tonnes) pour le port de Saint-Nazaire.

Autre atout de ce port situé en bordure de Loire, le chantier naval STX France. Cette société de construction navale, qui affiche une expérience de plus de 38 ans dans le domaine, possède déjà un réseau structuré de sous-traitants. Un CV qui a déjà convaincu, puisque le groupe hexagonal est actuellement en train de construire une première sous-station électrique destinée à collecter et à transporter l’énergie produite par une ferme éolienne offshore basée en Europe du Nord. STX planche également sur une nouvelle génération de navires spécialisés dans la pose d’éoliennes.

[stextbox id=”info”]Alstom s’installe en bord de Loire[/stextbox]

C’est sur la rive nord de la Loire, à Montoir, que se construisent actuellement les deux usines d’Alstom, qui permettront au groupe d’assembler les nacelles de ses éoliennes Haliade 150 ainsi que leurs alternateurs : un pôle industriel d’une superficie de 21.300 m² dont la construction devrait s’achever fin 2014 pour un début de production en 2015. Cet investissement de 48 millions devrait permettre la création de 300 emplois pour la production de 100 machines à l’année.

Le groupe a également annoncé qu’il avait l’intention d’implanter sa base de Recherche & Développement sur les énergies marines renouvelables à Bouguenais, dans la banlieue de Nantes. Ce site de 5.000 m², qui emploiera de 200 à 250 personnes, se concentrera sur la recherche technologique dans les domaines des hydroliennes, des éoliennes offshore posées sur le plancher marin et des éoliennes flottantes.

[stextbox id=”info”]EDF EN vise également Saint-Nazaire[/stextbox]

De son côté, EDF Energies Nouvelles (EDF EN) a également jeté son dévolu sur les rives de la Loire pour assembler les éoliennes offshore dont les composants seront livrés par Alstom. Un temps envisagée à Brest, la plate-forme d’assemblage de l’électricien sera finalement implantée à Saint-Nazaire. Un site qui occupera 15 hectares et qui nécessitera l’investissement de 10 millions d’euros

Enfin, EDF EN, Alstom et STX France ont annoncé une série d’accords portant sur la production de pièces et d’équipements électriques, la construction de stations de sous-stations et le développement de plate-formes d’assemblage. Des accords qui ne seront validés que si EDF EN et ses partenaires remportent le second appel gouvernemental de 1.000 MW (500 MW à Noirmoutier et 500 MW au Tréport).

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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