Le Danemark est un des pays européens dont la part d’énergie renouvelable dans le mix électrique est le plus élevé. Selon l’Observ’er, elles représentaient 40% de l’électricité produite en 2011, l’objectif étant d’atteindre 100% en 2050.
Le mix électrique du Danemark est composé pour sa plus grande partie d’énergie fossile (à 57,9%), et d’éolien (à 28%). Par contre, l’énergie nucléaire n’est pas du tout utilisée dans cette production. Le solaire et l’hydraulique sont également assez peu représentés, avec respectivement 0,03% et 0,05% de l’électricité produite.
L’énergie biomasse est la deuxième source d’énergie renouvelable du Danemark. Elle représente en effet 12,1% de la production électrique totale, soit 4,2 TWh. Cette production se partage entre la biomasse solide (2,9 TWh), la valorisation des déchets municipaux (0,9 TWh), et les turbines alimentées par du biogaz (0,343 TWh).
L’importance de l’éolien
Le Danemark est le pays dans lequel l’énergie éolienne s’est le plus développé, en terme de puissance par habitant. L’éolien a produit 9,8TWh en 2011, soit une augmentation de plus de 25% par rapport à 2010. Caractérisé par une météo particulièrement venteuse, 2011 fut la première année de fonctionnement complet du parc éolien offshore Rodant 2, dont la puissance 207 MW.
Par ailleurs, deux projets offshores ont été validés en 2012, pour une puissance de 400 et 600 MW. Leur raccordement est prévu entre 2017 et 2020.
En 2020, la Danemark a prévu que l’éolien atteigne 50% de la production électrique totale du pays.
Des objectifs ambitieux
La production électrique danoise a connu une diminution de 10% entre 2010 et 2011. Le pays a en effet préféré favoriser l’importation, afin de réduire sa consommation d’électricité produite à partir d’énergie fossile.
Et la manœuvre a fonctionné, puisque la combustion d’énergie fossile a diminué de 21% entre 2010 et 2011. Par ailleurs, le solaire a lui progressé de 100% sur cette même période.
En 2050, le Danemark a prévu que son énergie soit produite exclusivement avec des renouvelable, que ce soit pour l’électricité, le chauffage, l’industrie ou les transports.
Toujours et encore le Danemark, avec des infos incomplètes…
Le Danemark préfère l’importation, oui, de la Norvège, grâce à ses retenues d’eau dans lesquelles il stocke l’énergie éolienne en trop pour la récupérer (cher) quand il en manque. Ce qui est nommé ici « importation ». Donc le Danemark possède un pays qui lui sert de « pile », sans quoi sa politique éolienne ne serait pas ce qu’elle est.
Par ailleurs, le taux d’énergie intermittente admissible sur le réseau n’étant pas, au Danemark comme ailleurs, supérieur à 25 à 30%, cette intermittence doit être compensée avec une source commandable : gaz (en l’occurrence celui de la Mer du Nord), charbon, biogaz ou biomasse, toutes sources émettrices de CO2.
Le tout pour un prix de l’électricité deux fois et demi plus élevé qu’en France et une production qui est loin d’être un modèle.
Le Danemark est le pays qui a le plus gros gisement de vent d’Europe, et qui en fait bon usage, avec un coût élevé pour les Danois et pour le climat. Quant aux 100% d’énergie renouvelable sans CO2, sans ses voisins, etc, je n’y crois simplement pas.
Il me semble que l’écologie est le domaine de la globalité, et il faudrait bien que les infos le soit aussi.