Comment les déchets nucléaires sont-ils traités ?

Publié le

Écrit par :

Arthur Leroy

Temps de lecture: 2 minutes

Un débat public autour du projet Cigéo est actuellement en cours. Celui-ci consiste en la construction d’un centre situé à ...

Un débat public autour du projet Cigéo est actuellement en cours. Celui-ci consiste en la construction d’un centre situé à la limite de la Meuse et de la Haute-Marne, qui permettrait de stocker en profondeur les déchets nucléaires les plus radioactifs. Ce débat est l’occasion de rappeler les différents types de déchets, et comment ils sont habituellement traités.

Il existe deux types de déchets radioactifs issus du nucléaires : ceux ayant une vie courte, et ceux à vie longue. Les deux bénéficient de traitements différents.

[stextbox id= »info »]Les déchets à vie courte[/stextbox]

Les déchets nucléaires à vie courte représentent 90% du volume total des déchets radioactifs, et proviennent en grande partie de l’exploitation et de la maintenance des centrales nucléaires. Au bout de 31 ans, ils perdent la moitié de leur radioactivité.

Ils sont conditionnés et stockés  dans les différents centres de l’Andra (Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs). Bien qu’ils représentent une grande majorité du volume des déchets, ils ne contiennent que 0,1% de la radioactivité totale.

[stextbox id= »info »]Les déchets à vie longue[/stextbox]

Les déchets à vie longue représentent 99,9% de la radioactivité, en occupant seulement 10% du volume total des déchets. Ils ont besoin de bien plus de temps que les déchets à vie longue pour perdre leur radioactivité. Leur traitement doit donc être envisagé sur le très long terme.

Ils sont issus du traitement du combustible nucléaire usé. Les déchets récupérées sont incorporées dans du verre en fusion, à hauteur de 11kg de déchets pour 400kg de verre. Ils sont ensuite coulés dans des conteneurs en acier, qui sont entreposés pendant 50 ans afin de refroidir, avant d’être définitivement stockés.

Le plus lu  Nucléaire : Hitachi devrait abandonner son projet de centrale au Royaume-Uni

[stextbox id= »info »]Le projet Cigéo[/stextbox]

Depuis la loi de juin 2006, qui a depuis été transcrite dans le code de l’environnement, il est prévu de stocker les déchets les plus radioactifs (soit 3% d’entre eux) dans les « couches géologiques profondes », c’est-à-dire à environ 500 mètres de profondeur. Pour être conforme à la loi, un centre de stockage définitif de déchets nucléaires à vie longue doit voir le jour en 2025 : il sera construit et exploité par l’Andra.

Ce centre sera composé d’une installation souterraine, située dans la zone limitrophe Meuse/Haute-Marne, où seront stockés les déchets. Selon le principe de réversibilité qui reste à définir (une nouvelle loi en décidera), ils pourront en être retirés dans de bonnes conditions.

Les critères pris en compte pour le choix de l’emplacement sont liés à la sûreté et à la géologie. Le stockage pourra  être exploité pendant cent ans, et sera construit au fur et à mesure des besoins.

En plus de la zone souterraine, un espace en surface pour réceptionner, contrôler, et préparer les colis de déchets avant qu’ils soient transférés en sous-sol, a été prévu.

Laissez un commentaire

Vous aimez cet article ? Partagez !

Avatar
À propos de l'auteur :
Arthur Leroy

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.