Photovoltaïque : comment limiter la déperdition d’énergie ?

Photovoltaïque : comment limiter la déperdition d’énergie ?

La limitation des taux de déperdition représente un enjeu crucial dans la production de l’énergie de demain. Parmi l’ensemble des technologies renouvelables, c’est le solaire photovoltaïque qui connaît la plus importante déperdition d’énergie.

Les études estiment que les installations photovoltaïques perdent au minimum 80% de l’énergie solaire. En d’autres termes, le rendement de ces mêmes installations ne dépasse pas 20%.

Le rendement d’une cellule photovoltaïque baisse à mesure que la température augmente puisqu’une partie du rayonnement du soleil n’est pas converti en électricité et se dissipe alors sous forme de chaleur. Celle-ci augmente alors la température de la cellule qui perd en productivité.

Pour autant, des solutions sont déjà proposées pour contrer ce problème de la déperdition d’énergie des installations photovoltaïques.

Tout d’abord, certains panneaux solaires hybrides reprennent le principe de cogénération afin de produire à la fois de l’électricité et de la chaleur. Il s’agit en fait d’une combinaison entre les énergies photovoltaïques et thermiques au sein des mêmes panneaux. L’idée est que le fluide circulant dans la partie thermique refroidit les cellules photovoltaïques, augmentant donc leur rendement. Parallèlement, ce même fluide est réchauffé et permet alors la production d’eau chaude.

Récemment, la société Systovi a proposé un autre type d’innovation. Son invention, nommée R-Volt, valorise les deux faces des panneaux photovoltaïques. D’un côté, les cellules photovoltaïques produisent de l’électricité, de l’autre une gaine récupère l’air chaud, le filtre et l’assaini afin de l’insuffler dans l’habitation. Selon l’entreprise, ce système permettrait de produire de l’électricité, du chauffage, de l’eau chaude. En été, le mécanisme peut également diffuser de l’air frais.

Le photovoltaïque pourrait donc prendre une place de plus en plus importante dans le bâtiment de demain. Une conférence sur ce sujet se tiendra au Ministère du Développement durable et de l’Energie le 10 avril 2013.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Le rendement n’est un problème que lorsque l’on a un problème de place !

    Je m’explique :
    – sur un satellite par exemple, on va chercher les panneaux avec les meilleurs rendements, pour limiter taille et poids des panneaux et alléger la masse embarquée par la fusée
    – sur le toit d’une maison, un générateur PV de 3 kW n’occupe que 20 m², disons seulement 20% d’un toit…

    Le seul critère qui compte en PV résidentiel, c’est le coût de production du kWh, en €/kWh qui doit être le plus faible possible.
    Cela permet de concurrencer le distributeur d’électricité.
    Et justement, certains panneaux ont des coûts suffisamment bas pour parvenir à être inférieur au prix de vente du kWh d’EDF 😉 => on peut ainsi auto-consommer l’énergie produite et alléger ses factures, sans recourrir aux tarifs d’achats (mal) réglementés.

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  • Hum, je suis désolé mais pas tout à fait d’accord avec le commentaire précédent. Tout d’abord, travailler dans une logique d’autoconsommation est particulièrement désavantageux car le taux de couverture entre les kwh produis et ceux utilisés est extrêmement faible. Beaucoup de kwh sont produits alors qu’il n’y a pas de consommation en vis-à-vis et du coup tous ces kwh sont financièrement perdu (ils ne contribuent pas au retour sur investissement de la dépense initiale).
    Ensuite des installations PVs qui donnent un prix au kwh inférieur à 13 c€/kwh et une garantie européenne n’existent pas… surtout en prenant en compte le taux de couverture.
    Et enfin, améliorer le rendement peut paraitre intéressant mais il faut veiller à ce que certains fondamentaux soient respectés : une garantie produit de 10 à 12 ans (comme les modules PV classiques), une garantie d’étanchéité de 20 à 30 ans (on ne met pas de système sur les toits pour avoir des fuites), et une absence de maintenance (ce qui est le cas de modules pvs classiques). La tranquillité doit rester un objectif pour tous, surtout pour celui qui investit.

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