Kashiwazaki-Kariwa : plus grande centrale nucléaire du monde

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Jacques Mirat

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Actuellement à l’arrêt suite à la catastrophe de Fukushima, la centrale japonaise de Kashiwazaki-Kariwa est la plus puissante installation nucléaire du ...

Actuellement à l’arrêt suite à la catastrophe de Fukushima, la centrale japonaise de Kashiwazaki-Kariwa est la plus puissante installation nucléaire du monde (7.965 MW). Conformément à la volonté du gouvernement nippon, elle devrait être relancée après la réalisation de travaux de sûreté. Mais la redéfinition des normes de sûreté par la nouvelle autorité nucléaire japonaise pourrait changer la donne, sachant que la centrale est située au dessus d’une faille géologique…

Située à 250 kilomètres au nord de Tokyo, dans la préfecture de Niigata, la centrale japonaise de Kashiwazaki-Kariwa est la plus puissante du monde. Dotée de 7 réacteurs, sa puissance totale installée est de 7.965 MW.

Puisant ses eaux de refroidissement dans la mer du Japon, cette installation appartient au groupe TEPCO, dont elle représente 13% de la capacité de production électrique.

La construction de la centrale a été lancée en 1980. Les cinq premiers réacteurs, mis en service entre 1990 et 1994, ont une puissance unitaire de 1.067 MW.  Il s’agit de réacteurs à eau bouillante.

Les deux derniers réacteurs mis en service, en 1996 et 1997, ont une puissance unitaire de 1.356 MW. Il s’agit de réacteur troisième génération de type ABWR  à eau bouillante (les premiers à avoir été mis en service dans le monde).

L’activité de la centrale a été arrêtée entre juillet 2007, suite à un tremblement de terre de magnitude 6,8. Certains réacteurs seront relancés à partir de mai 2009.

Suite à ce séisme, 67 anomalies ont été recensées sur la centrale. Un incendie s’est déclenché : il s’agit du premier cas connu d’incendie dans une centrale nucléaire déclenché suite à un tremblement de terre.

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Comme toutes les centrales nucléaires japonaises, Kashiwazaki-Kariwa a été arrêtée suite à la catastrophe de Fukushima, par mesure de précaution. Elle ne devrait pas être redémarrée avant plusieurs mois, l’exploitant devant réaliser des travaux pour améliorer la protection contre les tsunamis et les tremblements de terre (Tepco envisage notamment la construction d’un mur de 15 mètres au dessus du niveau de la mer).

[stextbox id= »info »]Faille « active » ou « inactive » ? [/stextbox]

Toutefois, la centrale de Kashiwazaki-Kariwa est située au dessus d’une faille géologique, ce qui pourrait compromettre la relance de ses réacteurs. La faille était considérée jusqu’à présent comme inactive, mais la nouvelle autorité de sûreté nucléaire japonaise, déterminée à renforcer les normes d’exploitation, pourrait revoir la définition jusqu’ici admise de ce qu’est une « faille  inactive ».

Selon les règles en vigueur actuellement, une faille inactive est une faille qui n’a pas bougé au cours des 120.000 à 130.000 dernières années. Selon les nouveaux critères envisagés par l’autorité de sûreté nucléaire, une faille inactive serait une faille qui n’aurait pas bougé au cours des 400.000 dernières années.

Si ces nouveaux critères étaient appliqués, deux centrales japonaises seraient désormais considérées comme étant située au dessus d’une faille active, dont la centrale de Kashiwazaki-Kariwa. Elle ne pourrait donc pas être redémarrée.

De nouvelles études géologiques de la faille concernée doivent être lancées.

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