Près d’un an après avoir relancé les réacteurs 3 et 4 de la centrale de Takahama, dans le sud-ouest de l’archipel, la compagnie d’électricité japonaise Kansai Electric Power (Kepco) a annoncé avoir remis en service mercredi 14 mars 2018, l’unité 3 de la centrale d’Ohi. Une bonne nouvelle pour le gouvernement de Shinzo Abe qui compte toujours sur le retour de l’énergie nucléaire pour respecter ses engagements de réduction des gaz à effet de serre, et rétablir une balance commerciale en berne depuis plusieurs années en raison d’une forte augmentation des importations d’hydrocarbures.
Doucement mais sûrement, le japon relance l’un après l’autre ses réacteurs nucléaires avec l’espoir de retrouver dans l’avenir une capacité de production suffisante pour diminuer ses coûteuses importations d’hydrocarbures. Le gouvernement de Shinzo Abe n’a en effet jamais caché sa volonté de remettre en service tous les réacteurs jugés sûrs par l’Autorité de régulation nucléaire (NRA), afin de limiter le recours aux centrales thermiques, largement utilisées dans la production d’électricité depuis l’accident de Fukushima en 2011 et l’arrêt progressif de tous les réacteurs nucléaires du pays.
Malgré les réticences de certains élus locaux et l’opposition des écologistes, le redémarrage opéré mercredi 14 mars 2018 par la compagne Kansai Electric Power (Kepco) de l’unité 3 de la centrale d’Ohi, dans l’ouest du pays, apparaît donc comme une bonne nouvelle pour le gouvernement japonais, et dénote des efforts réalisés en matière de sûreté par l’exploitant. Les nouvelles réglementations de sûreté et de sécurité imposées par la NRA, considérées comme faisant partie des plus sévères au monde, imposent en effet de longs programmes d’optimisation technique, et l’autorisation de redémarrage obtenu préalablement est logiquement prometteuse.
L’unité 3 de la centrale d’Ohi qui devrait produire de l’électricité d’ici le mois d’avril est le sixième réacteur à être relancé dans l’archipel sur un parc total de 42 unités (contre 54 avant la catastrophe de Fukushima en 2011). Plusieurs autres redémarrages sont prévus dans les semaines à venir dont ceux des tranches 6 et 7 de la centrale de Kashiwasaki-Kariwa dans le nord-ouest du pays suite au feu vert technique obtenu de la NRA en décembre dernier. A ce jour, les cinq premiers réacteurs remis en fonctionnement sont tous situés dans le sud de l’archipel à Takahama, Sendai et Ikata.
Crédits photo : IAEA
COMMENTAIRES
C’est majoritairement l’industrie qui est responsable des émissions du Japon qui se sont dégradées depuis 1990 et le manque d’efficacité énergétique en particulier dans les entreprises.
Le paramètre compétitivité est particulièrement important au Japon.
Evolution des émissions de C02 :
.https://data.worldbank.org/indicator/EN.ATM.CO2E.PC?end=2014&locations=JP-1W&start=1960&view=chart
.
Heureusement que les renouvelables vont de pair avec l’efficacité énergétique :
“L’accident de Fukushima a eu, de manière inattendue, des conséquences positives : une réduction de la consommation d’électricité de 10% depuis 2011 et la mise en place d’une politique de soutien aux énergies renouvelables (EnR) sur le modèle allemand.”
J’en connais à qui çà va plaire ;o))
https://www.actu-environnement.com/ae/news/naoto-kan-nucleaire-civil-independance-energies-renouvelables-fukushima-japon-30837.php4
Dans les modélisations c’est le solaire qui a le plus de perspectives au Japon suivi loin derrière par l’éolien offshore notamment.
C’est cohérent avec leurs activités, situations etc mais en dit long sur l’évolution à venir car les prix du solaire tombent très bas.
L’éolien en mer devrait se développer avec une nouvelle loi à venir (https://www.tresor.economie.gouv.fr/Articles/2017/12/18/l-energie-eolienne-au-japon-etat-des-lieux-et-politique-de-developpement)
et le développement de l’éolien flottant
@Energie+ : la référence en lien que vous donnez n’indique pas que l’industrie soit “majoritairement responsable des émissions du Japon” comme vous l’affirmez, ni le “manque d’efficacité énergétique en particulier dans les entreprises”. Sur quoi fondez-vous ces affirmations ?