La Corée du Sud et l’Arabie Saoudite ont annoncé la signature d’un protocole d’entente dans le domaine de l’énergie nucléaire. Signé le mardi 3 mars à l’occasion de la visite officielle de la présidente coréenne Park Geun-hye à Ryad, cet accord cadre d’un montant avoisinant les 2 milliards de dollars porte notamment sur la construction de deux réacteurs nucléaires en Arabie Saoudite.
Paraphé de la main de Choi Yang-hee, ministre coréen des Sciences et des Technologies, ainsi que du responsable saoudien Hicham ben Abdallah Yamani, cet accord entend renforcer la coopération nucléaire entre la Corée du Sud et l’Arabie Saoudite. Selon un porte-parole du Royaume, ce nouveau partenariat portera sur une coopération technique, des opérations de recherche et de développement ainsi que sur l’échange d’experts dans le domaine du nucléaire civil.
Plus concrètement, ce partenariat permettra la construction en Arabie Saoudite de deux petits réacteurs modulaires à système intégré pour la production d’électricité et le dessalement d’eau de mer. Cette technologie a été développée par les ingénieurs sud-coréens spécialement pour les pays du Moyen-Orient. Si l’accord se concrétise, il s’agira de la première exportation de cette technologie nucléaire pour la Corée du Sud.
En premier lieu, le Pays du Matin calme va procéder à une étude de faisabilité portant sur l’éventuelle construction de réacteurs atomiques sur le sol saoudien. Cet examen préliminaire devrait s’étendre sur 3 ans (jusqu’en 2018 donc).
Afin de répondre à la forte croissance de la demande électrique de l’Arabie Saoudite tout en diversifiant son mix énergétique (aujourd’hui presque essentiellement axé sur les énergies fossiles polluantes, le sol saoudien étant très riche en hydrocarbures), le roi Abdallah ben Abdelaziz al-Saoud a décidé en 2010 de se lancer dans un ambitieux programme de développement d’énergies alternatives.
Baptisé King Abdullah City for Atomic and Renewable Energy, la démarche du roi saoudien récemment disparu consiste à déployer des sources énergétiques décarbonées afin d’être plus en adéquation avec les enjeux environnementaux actuels (réduction des émissions de CO2 afin de lutter plus efficacement contre le réchauffement climatique). Le volet nucléaire de ce programme prévoit notamment le développement de 17 GW de puissance d’ici à 2030.
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