Après une longue enquête de l’autorité de sûreté nucléaire japonaise visant à montrer qu’ils étaient bien en conformité avec les nouvelles normes post Fukushima, les deux réacteurs de la centrale de Sendai ont reçu l’aval pour une relance au mois de juillet. Mais cette relance n’interviendra pas au moins d’octobre comme précédemment annoncé. En raison de délais administratifs, cette relance devrait être repoussée à l’hiver.
L’exploitant de la centrale Kyushu Electric Power doit en effet encore remettre des documents concernant l’exploitation du site ainsi que les travaux prévus avant la relance de la centrale. Ces documents indispensables pour la validation technique définitive de la NRA (l’autorité de sûreté nippone) ne seront pas probablement pas transmis avant septembre, et validés avant novembre.
Une fois ces documents étudiés par la NRA, il faudra encore que Kyushu Electric Power patiente quelques semaines, le temps que les autorités locales donnent à leur tour leur accord à la relance de Sendai 1 et 2. Au Japon, l’avis des autorités locales est en effet indispensable pour pouvoir exploiter une centrale nucléaire.
L’avis des autorités nationales ne fait lui guère de doute, le gouvernement nippon s’étant prononcé depuis son élection en faveur de la relance de tous les réacteurs qui présentent des conditions de sûreté optimales.
La relance du nucléaire au Japon est principalement motivée par des raisons d’ordre économique. La facture énergétique du pays a en effet explosée depuis la catastrophe de Fukushima et la hausse des importations d’hydrocarbures qui ont permis de compenser l’arrêt du parc nucléaire.
Hormis les 2 réacteurs de Sendai, des dossiers de relance ont été déposés pour 17 autres réacteurs nippons. Mais compte tenu des délais nécessaires à la NRA, aucun d’entre eux ne pourra être relancé en 2014. Environ 9 mois par réacteur sont nécessaires à l’autorité de sûreté nucléaire pour se prononcer sur une relance.