Par erreur, de l’eau hautement contaminée a été déversée dans l’un des bâtiments de la centrale de Fukushima. L’incident a été révélé par un courriel de la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco), chargé de stocker l’eau souterraine en amont des réacteurs de la centrale, puis de la verser dans la mer, après s’être assuré qu’elle n’est pas contaminée et avant qu’elles ne pénètre dans les bâtiments du site accidenté. En effet, chaque jour, environ 400 tonnes pénètre dans l’enceinte du site. Une opération de pompage avait été lancée le mercredi 9 avril pour y remédier.
Après évaluation de l’incident, Tepco a déclaré que 203 mètres cubes d’eau se sont répandus dans les lieux d’incinération, censés rester secs en toutes circonstances. L’eau possède une forte teneur en césium radioactif : elle est contaminée à hauteur de 37 millions de becquerels par litre. Tepco, promet d’ouvrir une enquête, pour mieux comprendre cette erreur, mais assure que l’eau n’est ensuite pas sortie de ces bâtiments.
Cette eau a été acheminée par quatre pompes qui n’auraient pas dû fonctionner. Elles ont été arrêtées dans la soirée du 13 avril. Le constat est tout même grave. En effet, le temps que Tepco comprenne que de l’eau circulait dans ces pompes, deux sous-sols de bâtiments avaient été inondés.
La compagnie japonaise est confronté à son plus gros problème avec la gestion des eaux contaminées. Ainsi, Tepco se retrouve avec des centaines de milliers de tonnes d’eau radioactive, qui se sont accumulées dans les réservoirs et dans les bâtiments abandonnés de la centrale de Fukushima, sans savoir quoi en faire.
Aussitôt, l’Autorité de sécurité du nucléaire japonais a réagi et déclaré le 16 avril qu’il est « nécessaire de renforcer la gestion des équipements » de la centrale nucléaire de Fukushima, afin de prévenir ce genre d’incidents dus à une mauvaise manipulation. L’agence pourrait réclamer, d’ici les prochains jours, l’installation de caméras pour surveiller les opérations sur la centrale de Fukushima.