Si l’engagement des pays membres de l’Opep (et de certains pays non membres) de réduire la production globale de pétrole a bien été respecté pour les mois de janvier et février 2017, les effets sur les cours du barils devront encore attendre. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a en effet appelé les pays producteurs à la patience dans un communiqué publié mercredi 15 mars dernier, les stocks à écouler étant toujours relativement importants.
Dans un contexte difficile depuis 2014 pour l’ensemble des pays producteurs de brut, l’Opep avait finalement réussi fin 2016, à convaincre les autres producteurs de s’associer dans le cadre d’une baisse globale de l’offre au niveau international. Au total, onze pays non membres s’étaient engagés à diminuer leur production de 558.000 barils par jour, dont la Russie, le Mexique, le Kazakhstan, la Malaisie, Oman, l’Azerbaïdjan, Bahreïn, la Guinée équatoriale, le Sud Soudan, le Soudan et Brunei. De leur côté, les pays membres de l’Opep s’étaient accordés au préalable sur une réduction de leur production de 1,2 mbj à partir du 1er janvier pour une période de six mois renouvelable.
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Résultat, pour le deuxième mois de l’année 2017, la production mondiale s’est élevée à 96,52 mbj, soit 260.000 bj de plus sur un mois, mais en baisse de 170.000 bj par rapport à l’année précédente. “Le bon début observé en janvier dans la mise en œuvre de l’accord de production de l’Opep semble s’être maintenu“, a précisé l’AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole.
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Cette nouvelle réduction devrait logiquement permettre à des cours du brut déprimés depuis 2014, d’entamer une remontée des prix, même si cela peut prendre du temps. L’AIE a en effet rappelé la semaine dernière que le rééquilibrage du marché de l’or noir, “encore hoquetant“, nécessiterait en parallèle l’écoulement des stocks en forte augmentation ces dernières années. “Le marché a besoin de temps pour ressentir pleinement l’impact des importantes réductions de l’offre prévues dans les accords de baisse de production. Dans l’intervalle, la volatilité qui s’est soudainement manifestée la semaine dernière se reproduira probablement“, a ajouté l’AIE.