Uranium : Orano lance un projet pour réduire la dépendance de la France

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Écrit par :

Jean-Baptiste Giraud

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Le géant français Orano vient de poser la première pierre d'un nouveau projet. Une extension d'une usine pour produire de l'uranium enrichi.

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Le géant Orano vient de lancer un nouveau projet sur son usine au Tricastin. L’objectif est simple : réduire la dépendance française en matière d’approvisionnement en uranium enrichi.


Orano lance un projet pour produire de l’uranium enrichi


Le géant français Orano lance un nouveau projet dans son usine située au Tricastin. Ce dernier prévoit l’extension de l’usine Georges-Besse 2, une réponse directe aux besoins accrus de l’Europe et des États-Unis de diversifier leurs sources d’approvisionnement en uranium enrichi. Cette dépendance à l’uranium enrichi russe est une préoccupation majeure depuis le début de la guerre en Ukraine, en février 2022. Ainsi, l’usine Georges-Besse 2, en activité depuis 2009, va être agrandie.


Avec ce projet, Orano prévoit une augmentation de 30 % de ses capacités de production d’uranium enrichi, atteignant 10 millions UTS (unités de traitement de service) par an. De quoi alimenter en électricité bas-carbone environ 120 millions de foyers. Cette extension vise à réduire la dépendance de l’Europe à l’égard des exportations russes, mais aussi à augmenter la part de marché d’Orano de 12 % à 16 % au niveau mondial. Par ailleurs, le projet prévoit de créer 4 nouvelles centrifugeuses. Coût du projet : 1,7 milliard d’euros. Le calendrier est déjà connu : début en 2028 avant de rentrer en pleine puissance à partir de 2030.


La technologie de la centrifugation : une avancée écologique


Orano mise sur la technologie de conversion et d’enrichissement par centrifugation, une méthode partagée avec l’Américain Urenco. Cette technologie présente plusieurs avantages significatifs par rapport à la méthode traditionnelle par diffusion gazeuse, notamment une consommation énergétique réduite de 90 % et une absence de besoin en eau. Cette avancée technologique permet à Orano de répondre aux exigences de la transition écologique tout en garantissant une production stable et compétitive d’uranium enrichi.

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Outre son projet au Tricastin, Orano a également initié des discussions avec l’État du Tennessee pour la construction d’une nouvelle installation d’enrichissement d’uranium sur le site d’Oak Ridge, aux États-Unis. Cette initiative répond à la nouvelle législation américaine qui prévoit une interdiction totale des importations d’uranium russe à partir de 2028. En s’implantant sur le territoire américain, Orano souhaite non seulement répondre aux besoins croissants du nouveau nucléaire américain, mais aussi se positionner comme un acteur clé sur le marché nord-américain. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il s’agit du plus grand parc nucléaire mondial avec 100 réacteurs en activité.

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