Northvolt, acteur majeur européen des batteries pour voitures électriques, traverse une période difficile. Face à une concurrence chinoise féroce et à une baisse de la demande de véhicules électriques en Europe, l’entreprise suédoise, en surproduction, a décidé de réduire ses activités et de procéder à des licenciements.
Le fabricant de batteries suédois Northvolt contraint de se restructurer
Northvolt, l’un des fleurons européens dans la fabrication de batteries pour voiture électrique, traverse une phase de réorganisation importante. Dans un communiqué relayé par la presse suédoise, le groupe, après avoir reconnu avoir été « un peu trop agressif » dans son développement, fait marche arrière en réduisant ses ambitions, notamment en Europe. Northvolt concentre désormais ses efforts sur la production de cellules de batteries dans son usine phare de Skellefteå, en Suède. Elle mettre ainsi en sommeil certaines de ses activités liées aux matériaux cathodiques. Un recentrage stratégique qui vise à alléger la pression financière et à rationaliser les coûts de l’entreprise.
Cette restructuration s’accompagne de licenciements et d’une baisse de ses investissements. En cause, une demande en baisse pour les véhicules électriques et une concurrence asiatique toujours plus forte. Aucun chiffre concernant cette restructuration de ses effectifs n’a pour le moment été communiqué, mais au vu des annonces du groupe, et de la situation du marché européen (-10,8% de ventes de voitures électriques en un an), il est probable qu’une large part de ses 6 000 employés soit concernée.
Coup de frein pour ses projets internationaux
L’impact de cette restructuration se fait également sentir à l’international. En Allemagne, l’usine géante prévue à Heide subit des retards conséquents. Le projet de giga usine de Northvolt au Canada, et plus spécifiquement au Québec, connaît également des difficultés. Initialement soutenu par les gouvernements canadien et québécois, ce projet pourrait voir ses délais prolongés de 12 à 18 mois selon La Presse. Les premières opérations, qui devaient démarrer en 2026, seront donc retardées, précisent nos confrères.
C’est donc une véritable dégringolade pour la filière électrique, qui met un coup d’arrêt à l’ambition de l’Europe de réduire sa dépendance aux batteries asiatiques, un secteur qui reste en effet largement dominé par des géants comme CATL ou BYD. Northvolt était pourtant perçu comme un pilier de la reconquête industrielle européenne dans le domaine des batteries. L’idylle annoncée de la voiture électrique semble chaque jour un peu plus virer au cauchemar pour l’industrie automobile européenne…
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