Vendredi 26 juillet 2024, EDF a présenté ses résultats financiers pour le premier semestre 2024 : ces derniers sont en hausse de 21 % par rapport à l’année 2023. Luc Rémont, PDG du groupe, en a profité pour exposer la nouvelle stratégie d’EDF : son plan Ambitions 2035, avec une attention particulière accordée à la construction de ses prochains EPR2, comme le soulignent nos confrères d’Euractiv.
EDF présente ses résultats et sa stratégie pour 2035
EDF qui croule sous une dette de 54,2 milliards d’euros, a dévoilé ses résultats financiers positifs pour le premier semestre 2024 : +21 % par rapport à 2023, affichant ainsi un bénéfice net de 7 milliards d’euros. Toutefois, comme l’a indiqué Luc Rémont, cette rentabilité risque d’être de courte durée. EDF prévoit en effet des bénéfices moindres pour le second semestre de 2024 en raison de la baisse du prix de l’électricité sur les marchés.
Avec une production d’électricité totale de près de 229 TWh au premier semestre de cette année (+19,4 TWh d’origine nucléaire, +10 TWh d’origine hydraulique, et +13 % pour l’éolien et le solaire), EDF table sur une production nucléaire comprise entre 315 et 345 TWh pour 2024, et entre 335 et 365 TWh pour les années 2025 et 2026. Luc Rémont, PDG d’EDF, a profité de la présentation des résultats du groupe pour révéler sa nouvelle stratégie : Ambition 2035. Cette dernière sera structurée autour de quatre axes : fidélisation des clients, production d’énergie bas-carbone, modernisation des infrastructures et flexibilité du réseau.
Concurrencer la Chine avec ses EPR2
EDF ambitionne de réduire le délai de construction de ses réacteurs EPR2 à 70 mois, soit un peu moins de six ans. Initialement, le groupe prévoyait une livraison comprise entre sept et neuf ans pour ses premiers réacteurs, comme le précisent nos confrères d’Euractiv. À titre de comparaison, la Chine a réussi à construire ses cinq derniers réacteurs en cinq à sept ans, rappellent nos confrères.
Pour tenir ses objectifs, EDF a annoncé son intention de simplifier les plans de conception de ses réacteurs EPR2, plans qui devaient initialement être livrés à l’automne 2023 et qui doivent encore être validés avant qu’EDF et le gouvernement ne puissent conclure un plan de financement. Un premier retard qui n’augure rien de bon, même si EDF a assuré que celui-ci ne remettait pas en question la date de lancement de ses chantiers. En témoigne l’EPR de Flamanville, mis en service en mai 2024, soit 17 ans plus tard que sa date de livraison initiale et avec un dépassement budgétaire de 16 milliards d’euros…
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