On le sait : le « mittelstand » français, les entreprises de taille intermédiaire, est le point faible (ou plutôt l’un des points faibles) de l’économie française. On en dénombre 5500, soit quatre fois moins que chez nos voisins allemands. Si la crise de l’énergie, et l’impact sur les comptes des entreprises, ne trouve pas une solution rapidement, une sur quatre risque tout simplement de disparaître, ou en tout cas, de voir son activité menacée, les obligeant à se réinventer.
Au passage, ce qui menace les entreprises françaises menace tout autant les 😋😋Le gouvernement dévoile son plan de sobriété énergétique allemandes, mais tel n’est pas le sujet. Le METI, mouvement des entreprises intermédiaires, déplore que les entreprises françaises employant entre 250 et 4999 salariés soient les grandes oubliées de la politique énergétique de l’Etat. Le délégué général du METI parle carrément d’ « angle mort ».
L’heure est pourtant plus que grave. La facture d’électricité de la moitié des ETI a plus que doublé entre 2021 et 2023. Or, les aides de l’Etat, bouclier comme ristournes, sont limitées aux entreprises de moins de 250 salariés…
Reste le guichet d’aide au paiement des factures de gaz et d’électricité. Un guichet ouvert aux entreprises dont la facture énergétique a au moins doublé, mais aussi dont les dépenses d’énergie représentent plus de 3 % du chiffre d’affaires. Sous réserve du respect de ces deux conditions, une subvention exceptionnelle plafonnée à 4 millions d’euros par an pourra être débloquée.
Problème résolu ? Malheureusement, non ! Même avec cette aide, à laquelle 4 entreprises sur 10 pourront accéder, il en restera sur le carreau. D’après une étude réalisée par le METI, le nombre de victimes de la crise de l’énergie dans les ETI pourrait atteindre… 27 %.