Dans un rapport rendu public ce 13 juillet 2022, l’IRENA analyse les coûts des énergies renouvelables, et montre leur compétitivité toujours plus forte, surtout dans un contexte de hausse des prix du pétrole et du gaz. Leur prix moins volatil offre ainsi un investissement plus sûr.
Les coûts des énergies renouvelables encore en baisse, quand les prix du pétrole et du gaz explosent
Depuis début 2022, le prix des énergies fossiles s’est envolé, porté par une relance de la demande et la guerre en Ukraine, la Russie étant un grand producteur d’hydrocarbures. Les cours du pétrole ont augmenté de 32 %, le prix du gaz naturel en Europe a été multiplié par 2,5.
Dans ce contexte, « aujourd’hui, les énergies renouvelables sont sans conteste la forme d’énergie la moins chère », affirme Francesco La Camera, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie renouvelable (IRENA), commentant la publication d’un rapport de l’agence sur le coût de l’énergie, ce 13 juillet 2022.
« Les énergies renouvelables permettent aux économies de s’affranchir de la volatilité des prix et des importations de combustibles fossiles, réduisent les coûts énergétiques et renforcent la résilience du marché, et ce d’autant plus si la crise énergétique actuelle se poursuit », ajoute-t-il.
L’IRENA indique que, face à la volatilité des fossiles, le prix de l’électricité issue des renouvelables a connu une nouvelle baisse en 2021 : -15 % pour l’éolien terrestre, -13 % pour l’éolien en mer et le photovoltaïque.
If ever there's a year to dramatically increase the deployment of #renewable power, it is 2022. A new interactive infographic shows how renewables reduce fossil fuel bills & power costs & lessen the damaging impacts of high prices on consumers & industry. https://t.co/g6kJrzgLbE pic.twitter.com/2OejnuHHAW
— IRENA (@IRENA) July 13, 2022
L’IRENA estime que les renouvelables installés en 2021 vont faire économiser 55 milliards de dollars en 2022
« L’exemple européen montre que les coûts du combustible et du CO2 pour les centrales à gaz existantes pourraient être en moyenne quatre à six fois plus élevés en 2022 que le coût du cycle de vie des nouvelles installations solaires photovoltaïques et éoliennes terrestres mises en service en 2021 », pointe l’agence.
L’IRENA estime ainsi que les renouvelables installés en 2021 vont permettre d’économiser 55 milliards de dollars sur les coûts de production d’énergie en 2022. L’agence rappelle aussi que les investissements dans les EnR permettent de se réduire les émissions de gaz à effet de serre, et ainsi tenir les objectifs climatiques des Etats.
L’agence n’évoque certes pas la nécessité de disposer de sources électriques pilotables à la minute près pour faire face à l’intermittence de l’éolien ou du photovoltaïque, en cas de développement massif de ces énergies : car ces sources sont très souvent, en particulier pour les pays ne disposant pas d’hydro-électricité ou de nucléaire, des centrales au gaz ou au charbon.
L’analyse économique ou environnementale ne change de toute façon pas fondamentalement (à part s’il s’agit de remplacer du nucléaire par un couple EnR / gaz) : pour produire de l’électricité, un couple éolien-photovoltaïque / gaz (voire charbon) reste moins cher et moins émetteur de CO2 que le charbon ou le gaz seuls.
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