42 % d’électricité renouvelable d’ici 2035 : la Côte d’Ivoire poursuit sa transition énergétique

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De l’électricité pour tous et 42 % de renouvelables dans son mix électrique d’ici 2035, selon la Banque Mondiale : la Côte ...

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42 % d’électricité renouvelable d’ici 2035 : la Côte d’Ivoire poursuit sa transition énergétique - © L'EnerGeek

De l’électricité pour tous et 42 % de renouvelables dans son mix électrique d’ici 2035, selon la Banque Mondiale : la Côte d’Ivoire se distingue en Afrique de l’Ouest. En effet, près de 94 % des Ivoiriens sont désormais raccordés au réseau et le pays poursuit sa transition énergétique, alors qu’à l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara, seulement 34 % de la population avait accès à l’électricité. 

Renforcement de la puissance électrique de la Côte d’Ivoire

Tout en ayant pour objectif l’amélioration de vie des Ivoiriens, le gouvernement d’Alassane Ouattara entend limiter les travers d’une croissance aux externalités négatives pour l’environnement. L’entreprise publique Côte d’Ivoire Énergies (CI-Énergies) a ainsi lancé le 8 février dernier un appel d’offres (jusqu’au 29 mars 2022) pour la construction d’une centrale solaire flottante et son réseau de raccordement associé. Il s’agit d’une installation pilote de 20 MWc qui sera située sur le lac de rétention du barrage de Kossou, au centre du pays. 

Ce projet s’inscrit dans la volonté d’Abidjan de doubler la puissance électrique installée pour atteindre environ 4 660 MW en 2030, par l’intermédiaire de la mise en service de plusieurs centrales thermiques (Azito IV et Ciprel V), de centrales hydrauliques, de centrales solaires, de centrales à biomasse et de centrales à charbon (seulement 700 MW). La Côte d’Ivoire ambitionne aussi de réduire la durée des éventuels futurs délestages en dessous des 10 heures ainsi que de faire passer le taux de couverture et d’accès à l’électricité dans le pays à 100 %, mais également d’améliorer le rendement de son système électrique (de 71 % en 2011 à 90 % à horizon 2035).

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Du reste, « avec une puissance installée de près de 2 230 mégawatts, la Côte d’Ivoire couvre entièrement sa demande intérieure et dégage un excédent d’environ 10 % qu’elle exporte dans la sous-région », indiquait la Banque mondiale en 2020. Des résultats permis par une étroite collaboration entre le public et le privé.

Collaboration public-privé et transition énergétique

« Tout a commencé en 1993, lorsque le gouvernement de l’époque (dirigé par Alassane Ouattara, NDLR) a décidé d’ouvrir le marché de l’énergie au secteur privé pour éviter de revivre la grosse crise de délestage de 1984 », expliquait en juillet 2020, Gérard Bile Tanoé, secrétaire général de CI-Énergies. 

Le pays est alors en pleine crise de sa dette. Ainsi, afin d’accroître et d’améliorer l’accès à l’électricité d’une population en pleine croissance, une stratégie de libéralisation du secteur de l’énergie est entreprise afin de limiter l’impact négatif des investissements sur les finances publiques. Une stratégie qui a permis, depuis 30 ans, de s’adjuger le soutien de plusieurs institutions internationales de financement et de développement, dont la Banque mondiale, si bien qu’aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, l’énergie est produite à 70 % et distribuée à 100 % par des opérateurs privés.

La transition énergétique a quant à elle débuté dès 2013, lorsqu’Azito Énergie a investi dans des turbines à vapeur nouvelle génération, faisant de la Côte d’Ivoire le tout premier pays africain à utiliser le cycle combiné (moins polluant et plus durable), afin de faire face à la baisse de capacité de production des barrages hydroélectriques causée par la raréfaction des ressources en eau, une des conséquences du changement climatique en Afrique de l’Ouest. La même année, afin d’amorcer la transition du fioul vers le gaz naturel, le pays, en collaboration avec Foxtrot, avait également investi dans l’extension de ses champs de gaz naturel avec le soutien de la Banque mondiale, via un financement de 60 millions dollars et une garantie de plus de 430 millions de dollars.  

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Le pays ambitionne en effet de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 28 %, en portant la part des énergies renouvelables dans son mix énergétique à 42 % d’ici 2030. 

 

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