La France réunit les ministres de l’Environnement et de l’Energie pour préparer la PFUE - L'EnerGeek

La France réunit les ministres de l’Environnement et de l’Energie pour préparer la PFUE

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En ouverture des six mois de Présidence Française de l’Union Européenne (PFUE), la ministre de la Transition Energétique, Barbara Pompili, a convié les ministres de l’Environnement et de l’Energie des 27 Etats membres de l’Union Européenne. Ils se retrouvent à Amiens, pour huit sessions de travail, entre le 20 et le 22 janvier 2022. Ils vont y évoquer les quatre sujets “prioritaires” des six mois à venir pour la France, en particulier la finalisation du paquet législatif Fit for 55, qui doit formaliser les moyens pour l’UE d’atteindre son nouvel objectif de 55 % de baisse d’émissions carbones en 2030.

Les Vingt-Sept envoient leurs ministres de l’Environnement et de l’Energie à Amiens pour évoquer les priorités qui rythmeront la PFUE

La mesure est classique : un pays qui prend la tête de la présidence tournante du Conseil Européen réunit souvent les ministres de l’Environnement pour faire le point sur les dossiers des six mois à venir. Mais, pour l’ouverture de cette PFUE (qui a commencé le 1er janvier 2022), la ministre française de la Transition Energétique Barbara Pompili a décidé d’inviter également les ministres de l’Energie, entre le 20 et le 22 janvier 2022, à Amiens, pour huit sessions de travail.

« Si l’Energie et l’Environnement sont traités dans un même ministère en France, ce n’est pas toujours le cas ailleurs en Europe, bien que les deux thématiques soient de plus en plus liées », expose le cabinet de Barbara Pompili, qui a imposé deux sessions de travail commune aux ministres de l’Environnement et de l’Energie.

La PFUE va permettre à la France de peser sur l’agenda législatif et sur le calendrier des réunions, et donc de pousser certains dossiers plutôt que d’autres. Pour donner un avant-goût de cette présidence, Barbara Pompili a fixé quatre priorités à ces trois jours de rencontre : la biodiversité, les produits phytopharmaceutiques et chimiques, l’économie circulaire, et la réponse au changement climatique, notamment via la finalisation du paquet législatif Fit for 55.

C’est d’ailleurs sans doute sur ce dernier que vont se concentrer les débats de ces trois jours de débats. Fit for 55, dont la première mouture a été présenté à l’été 2021, détaille en effet quatorze propositions qui doivent permettre à l’Union Européenne de tenir son nouvel objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55 % en 2030 (par rapport au niveau de 1990).

Discussions potentiellement explosives sur les marchés du chauffage ou du carburant fossiles

« Ce “Fit for 55” consiste à faire plus en dix ans que ce qu’on a fait en trente ans en termes de décarbonation de l’économie », pointe un conseiller de Barbara Pompili. La France veut accélérer l’adoption de ce paquet législatif, idéalement avant la fin de la PFUE.

Les propositions de ce Fit for 55 sont larges et souvent assez ambitieuses : mise en place d’une taxe carbone aux frontières, révision à la hausse des objectifs d’efficacité énergétique et d’utilisation des EnR en Europe, instauration d’une taxe sur le kérosène,​ création de nouveaux marchés carbone​ pour les transports et le chauffage des bâtiments dès 2026…

Mais les négociations s’annoncent très serrés. Plusieurs mesures feront mécaniquement monter le prix de certains biens ou matières premières, et pourraient entraîner avec eux le coût du chauffage, du carburant, du transport aérien ou de certains produits importés de pays aux faibles normes environnementales.

Et la faible acceptabilité sociale de certaines hausses de prix (en particulier le chauffage et le carburant) pourrait faire reculer certains Etats. Trouver des premiers compromis sur ces sujets explosifs est donc l’un des objectifs prioritaires de ces trois jours de discussions.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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