Le Portugal ferme sa dernière centrale à charbon - L'EnerGeek

Le Portugal ferme sa dernière centrale à charbon

Le Portugal ferme sa dernière centrale à charbon

Aujourd’hui mardi 30 novembre, le Portugal ferme sa dernière centrale à charbon. La centrale de Pego, jugée trop polluante, ferme ainsi une page de l’histoire énergétique du pays. Le Portugal rejoint ainsi le rang des pays européens qui ont déjà abandonné cette énergie fossile. Le prochain défi ? Poursuivre la transition énergétique du Portugal en maintenant les investissements dans les énergies renouvelables.

Fermeture de la centrale à charbon de Pego, au Portugal

Le Portugal referme cette année 2021 comme il l’avait commencé : avec la fermeture d’une centrale à charbon. Tout un symbole pour le pays engagé dans une profonde refonte de son modèle énergétique. En janvier dernier, le Portugal avait déjà fermé la centrale de Sines. Et il était prévu que le site de Pego fermerait au 30 novembre.

Cette dernière centrale à charbon était vivement critiquée pour son impact environnemental. A elle seule, la centrale de Pego représentait chaque année 4% des émissions de dioxyde de carbone de tout le pays. Concrètement, la centrale est déjà à l’arrêt depuis le 19 novembre dernier, date à laquelle elle a épuisé ses derniers stocks de charbon.

Quel avenir pour le site de Pego ?

Le 24 novembre dernier, le ministre portugais de l’environnement, Joao Pedro Matos Fernandes, rencontrait les représentants syndicaux du site. Le but : assurer les travailleurs du soutien du gouvernement pour donner un nouvel avenir à Pego. De fait, le Portugal a déjà un projet de transition pour son ancienne centrale à charbon. Dans un premier temps, la centrale servira à la production d’énergie à partir de biomasse. Les 150 employés du site continueront de travailler à Pego, à la condition de s’engager dans une formation de reconversion. Sur le long terme, le Portugal n’a pas encore précisé ses plans pour la centrale à charbon.

16 milliards d’euros pour la transition énergétique du Portugal

Entre 2022 et 2026, le Portugal doit percevoir 16 milliards d’euros de la part de l’Union Européenne. Ce fonds servira notamment à financer les investissements nationaux pour la transition énergétique. Et en la matière, le Portugal fait face à un important chantier. Ces dernières années, le pays a entamé une importante refonte de son modèle énergétique. Le but ? Réduire sa dépendance énergétique. En effet, le Portugal est largement dépendant des énergies fossiles, qui représentaient encore 76% de sa consommation d’énergie primaire en 2019 d’après l’AIE. Or, les ressources du Portugal sont faibles. Et le pays a recours aux importations pour couvrir sa consommation. Avec 74,2% d’importations enregistrées en 2019, l’AIE observe même dans son analyse de 2021 que le Portugal affiche une des dépendances énergétiques les plus fortes de tous les pays de l’OCDE.

Pour se passer de charbon, le Portugal compte accélérer ses investissements dans les énergies renouvelables. Elles sont déjà une part importante de la production électrique du pays. En 2019, le mix électrique reposait pour moitié sur les ENR : 26,6% d’éolien, 16,9% d’hydroélectricité et 7% de bioénergie.

L’énergie au coeur du plan de relance du Portugal

Les projets de transition énergétique du Portugal ont été largement mis à mal par la crise sanitaire mondiale. Le pays a été un des plus touchés économiquement, avec une chute de son PIB de 8,4% en 2020. Le contexte économique a notamment renforcé la précarité énergétique des Portugais. Avant la pandémie, ils étaient déjà 19,4% de foyers en situation de précarité énergétique. Un chiffre d’autant plus élevé que la moyenne de l’Union Européenne se situe à 7,3%.

Le gouvernement portugais a donc mis en place plusieurs mesures pour l’énergie dans son plan de relance. Pour lutter contre la précarité énergétique, il maintient les tarifs sociaux pour l’électricité mis en place en 2020. Et le gouvernement souhaite aussi accélérer le développement des énergies renouvelables. Sa priorité : assurer le raccordement sur le réseau électrique de 220 projets d’installations photovoltaïques.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
mer 28 Août 2019
Le lundi 26 août 2019, le Kenya a vécu un « moment particulier » de son histoire. Le président et les plus hautes autorités de l’Etat étaient réunis au port de Mombasa à l’occasion du chargement des tous premiers barils…
mar 26 Août 2014
Dans le cadre du programme de modernisation des centrales thermiques, qui prévoit notamment la fermeture de dix unités de production anciennes au charbon ou la rénovation des unités les plus récentes, le groupe EDF a planifié dès 2011 la construction…
mar 12 Mai 2020
Le guide Bâtiments collectifs durables porté par le bureau d’études POUGET Consultants donne des clés pour accélérer la réhabilitation énergétique en habitat collectif. A l’occasion de sa publication, et alors que la rénovation énergétique figure au coeur des propositions de…
mar 2 Mai 2017
Très critique à l'égard du nouveau projet de gazoduc Nord Stream 2 reliant la Russie et l'Allemagne par la mer Baltique, la Pologne confirme sa volonté de se défaire progressivement de l'emprise russe en matière d'approvisionnement gazier. En accord avec…

COMMENTAIRES

  • 50% de renouvelable signifie qu’il y en a autant en fossile…. pour eux comme pour nous, il y a encore du pain sur la planche. Ce qui est étonnant c’est l’absence total de solaire pour l’instant d’après cet article

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.