Ce mardi 16 mars 2021, IQAir et Greenpeace ont publié un rapport compilant les données de pollution de l’air aux particules fines PM2,5 dans les 106 pays du monde publiant ces informations. Et si, grâce au Covid-19 et aux confinements, 84% de ces pays ont connu une baisse de pollution en 2020, une grande majorité dépasse encore les normes fixées par l’OMS. L’Asie, et en particulier l’Inde, demeure la région la plus touchée.
La pollution de l’air aux particules PM2,5 recule en 2020 dans le monde…
Certes, l’année 2020 et ses confinements ont permis une baisse de la pollution et une amélioration mondiale de la qualité de l’air. Mais la situation demeure plus que préoccupante. Tels sont les principaux enseignements d’un rapport publié ce mardi 16 mars 2021, par la branche de recherche de la société suisse IQAir et Greenpeace, à partir des données publiques de pollution aux particules fines PM2,5, dans les 106 pays disposant d’indicateurs de ce type.
La bonne nouvelle est que 84% des pays concernés ont connu une amélioration de la qualité de l’air en 2020. Plusieurs grandes villes ont même connu des spectaculaires baisses de la concentration de particules fines dans l’air entre 2019 et 2020 : Pékin (-11%), Chicago (-13%), Delhi (-15%), Londres (-16%), Paris (-17%) et Séoul (- 16%).
Pour autant, seuls 24 des 106 pays analysés ont réussi à respecter les normes fixées par l’OMS pour les PM2,5. Le rapport souligne également que les effets du changement climatique continuent d’aggraver cette pollution, notamment par le fait des incendies de forêt et des tempêtes de sable, qui ont conduit en 2020 à des niveaux de pollution extrêmement élevés en Californie, en Amérique du Sud, en Sibérie et en Australie.
… mais les combustibles fossiles et le changement climatique continuent de tuer
L’Inde, malgré des efforts conséquents (toutes les villes du pays ont vu leur concentration de PM2,5 baisser entre 2018 et 2020), demeure le pays le plus pollué du monde, avec 22 des 30 villes les plus touchées par les PM2,5. Plus globalement, l’Asie du Sud (Inde, Pakistan, Bangladesh) concentre 42 des 50 villes les plus polluées du monde. La Chine compte également 6 villes dans ce Top 50.
« Nous espérons que ce rapport soulignera que des mesures urgentes sont à la fois possibles et nécessaires pour lutter contre la pollution atmosphérique, qui reste la plus grande menace pour la santé environnementale au monde », a commenté Frank Hammes, PDG d’IQAir.
Avinash Chanchal, responsable de la campagne pour le climat pour Greenpeace Inde, tient de son coté un discours ciblant plus précisément le secteur énergétique : «Alors que de nombreuses villes ont enregistré des améliorations temporaires de la qualité de l’air en raison des confinement, l’impact sur la santé de la combustion de combustibles fossiles est resté grave. (…) Les gouvernements doivent donner la priorité aux sources d’énergie propres telles que l’éolien et le solaire et promouvoir des transports à faible coût, neutres en carbone et accessibles. Accélérer la transition vers une énergie propre et des transports propres permet non seulement de sauver des vies, mais aussi de réduire considérablement les coûts liés aux soins de santé ».
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