Les renouvelables : une solution pour la santé publique

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Le développement des énergies renouvelables et le recul des combustibles fossiles semblent intuitivement bénéfiques à la santé publique. Et une ...

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Les renouvelables : une solution pour la santé publique - © L'EnerGeek

Le développement des énergies renouvelables et le recul des combustibles fossiles semblent intuitivement bénéfiques à la santé publique. Et une étude, publiée ce mercredi 20 novembre 2019, le démontre. Le texte détaille différents scénarios énergétiques à horizon 2050, et leurs impacts sur les maladies et morts prématurées dues à la pollution atmosphérique. Ils en concluent que l’éolien et le solaire sont la meilleure option de ce point de vue.

La transition énergétique est-elle positive pour la santé publique mondiale ?

Des chercheurs du Potsdam Institute for Climate Impact Research (PIK) viennent de publier une étude sur les impacts de la transition énergétique sur la santé publique, au niveau mondial. En s’appuyant sur différents scénarios, ils détaillent comment le recours aux renouvelables pourrait réduire la pollution atmosphérique et ses effets sur la santé et les morts prématurées.

La pollution de l’air est en effet un véritable fléau mondial. Une étude de mars 2019 expose ainsi qu’elle serait responsables de 8,8 millions de morts prématurées par an dans le monde, dont 800 000 en Europe. Plus que le tabac (7,2 millions de morts), trois fois plus que le Sida, quinze fois plus que les guerres. Entre 40 et 80% de ces décès sont provoqués par des maladies cardiovasculaires, qui ont été longtemps terriblement sous-estimées dans les effets néfastes de la pollution.

Une part très importante de cette pollution provenant des combustibles fossiles, limiter voire arrêter leur usage devrait être bénéfique à la santé mondiale. C’est ce que démontre l’étude du PIK, qui s’appuie sur trois scénarios de « décarbonation » du secteur énergétique d’ici 2050.

Pour comparer ces différents scénarios, les chercheurs ont mis tous les paramètres environnementaux dans la balance, « de la pollution atmosphérique aux substances toxiques, en passant par les ressources en minéraux rares nécessaires à la fabrication d’éoliennes, ou les terres transformées en plantations de bioénergie », selon Anders Arvesen de la Norwegian University of Science and Technology (NTNU), co-auteur de l’étude.

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L’éolien et le solaire plébiscités, mais en restant attentif aux nouvelles contraintes environnementales de ces énergies

En les combinant avec des index de santé humaine, les auteurs déterminent l’effet réel d’une transition énergétique sur la santé mondiale. Leur conclusion est que le recours massif à l’éolien et au solaire est, de très loin, la solution dont l’impact sur la santé publique sera le plus positif. Elle permettrait une réduction de 80% des morts prématurées provoquées par la pollution.

Cela étant, les auteurs de l’étude sont conscients qu’un nouveau modèle énergétique porté par l’éolien et le photovoltaïques aura ses propres contraintes, qu’il faudra prendre en compte : « Nous devons être conscients que cette transition nous fera passer d’une base de ressources fossiles à une industrie énergétique qui utilise davantage de ressources en terres et en minéraux. Il faudra faire les bons choix pour limiter l’impact de ces nouveaux besoins sur d’autres objectifs sociétaux, tels que la protection de la nature, la sécurité alimentaire ou même la géopolitique », précise Gunnar Luderer, un des co-auteurs du texte.

L’étude met par ailleurs en garde contre certaines technologies dites bas-carbone, notamment les bio-énergies qui s’appuient sur la combustion de productions agricoles ou forestières. Non seulement elles émettent davantage de polluants atmosphériques que l’éolien ou le solaire, mais elles risquent d’encourager la déforestation ou d’entrer en concurrence avec l’agriculture vivrière. Pour produire l’équivalent d’un kilowatt-heure électrique, les panneaux photovoltaïques ont besoin de 100 fois moins de terre que les bioénergies électriques.

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