Ce mercredi 24 juillet 2019, le Conseil d’Etat a validé le projet de parc éolien au large de Saint-Brieuc, confié à Ailes Marines. La plus haute autorité administrative française a confirmé le projet lancé en 2012 par le gouvernement, mais contre lequel plusieurs recours avaient été déposés. Ainsi, le parc éolien pourra bien voir le jour, mais l’Etat devra verser 2,5 millions d’euros de réparation à la société Nass & Wind.
Une réparation financière pour Nass & Wind…
Faut-il voir le verre à moitié vie ou à moitié plein ? Ce 24 juillet 2019 constitue à coup sûr une date essentielle dans le projet de parc éolien en baie de Saint-Brieuc. Appelé à se prononcer sur deux recours demandant l’annulation du processus de sélection, le Conseil d’Etat a conclu qu’une irrégularité avait été commise lors de l’attribution de l’appel d’offres par l’Etat, mais que sa nature ne devait pas entraîner l’annulation du projet. Une bonne nouvelle pour les parties prenantes, à commencer par la société Nass & Wind qui avait été écartée de l’appel d’offres et qui recevra une indemnité de 2,5 millions d’euros.
Dans le détail, le Conseil d’Etat souligne que Nass & Wind doit recevoir une réparation financière après avoir vu s’échapper cet appel d’offres au large de Saint-Brieuc. « Le Conseil d’Etat a jugé que la procédure de sélection avait été irrégulière, dans la mesure où le choix de l’opérateur pour ce parc éolien avait été fondé sur un critère tenant à ce que la réalisation des cinq parcs éoliens, alors simultanément envisagés sur la Manche et l’Atlantique, ne soit attribués à la même entreprise et que ce critère n’était pas prévu dans l’appel d’offres » assure le communiqué de l’autorité. Déjà engagé dans un autre projet, Nass & Wind avait donc finalement été écarté afin de répondre à cette nouvelle exigence non stipulée au moment de l’appel d’offres.
…Mais une filière qui garde le cap à Saint-Brieuc
L’Etat s’en sort donc avec une note de 2,5 millions d’euros, mais peut se réjouir de voir le projet validé, tout comme Iberdrola ou RES. Le Conseil d’Etat aurait pu annuler l’ensemble de la procédure comme le souhaitait la requête de l’association « gardez les caps », mais en a décidé autrement. Le Conseil d’Etat justifie sa décision en expliquant que l’organisation portant la requête « n’est pas directement concernée par la décision de sélectionner la société Ailes Marines plutôt qu’une autre entreprise, [et] ne pouvait [donc pas] demander l’annulation de cette décision de sélection ».
Ailes Marines, l’entreprise lauréate a rapidement fait part de son soulagement tout comme la région Bretagne qui, par l’intermédiaire de son président, Loïg Chesnais-Girard, se félicite de ce pas en avant pour l’ensemble du secteur : « Le rejet des recours par le Conseil d’Etat contre la création du parc éolien en mer au large de Saint-Brieuc porté par Ailes Marines est une bonne nouvelle pour la Bretagne, pour les EMR, pour la lutte pour le climat. Il est temps maintenant de réaliser ce projet ». Cependant, il faudra attendre entre 2021 et 2023 pour que les 62 éoliennes entrent en service.
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