Eolien en mer : un potentiel de production à l’échelle planétaire ?

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Les parcs éoliens en mer pourraient-ils à terme fournir assez d’énergie pour alimenter la planète entière ? C’est en tous ...

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Eolien en mer : un potentiel de production à l’échelle planétaire ? | L'EnerGeek

Les parcs éoliens en mer pourraient-ils à terme fournir assez d’énergie pour alimenter la planète entière ? C’est en tous cas ce que laissent entendre des chercheurs américains de la Carnegie Institution for Science dans une étude publiée lundi 9 octobre 2017. Selon leurs estimations, les parcs éoliens situés au large pourraient générer bien plus d’énergie renouvelable que ceux installés sur la terre ferme, et « possiblement assez pour fournir le monde entier ».

Si tout le monde s’accorde sur l’énorme potentiel de production de la filière éolienne offshore, personne ne s’était jusqu’à présent avancé à en donner une estimation, compte tenu des larges zones exploitables, du manque de retour d’expérience sur la technologie de l’éolien flottant (qui donne potentiellement accès aux eaux profondes) et de l’imprévisibilité caractéristique des vents. Mais c’était sans compter sur les chercheurs de la Carnegie Institution for Science qui, via une étude publiée lundi 9 octobre dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS), ont dévoilé un premier aperçu de ces capacités de production à l’échelle internationale.

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Bien qu’il n’existe à l’heure actuelle aucun parc éolien à grande échelle en eaux profondes et que la force du vent varie en fonction des saisons, cette étude affirme que les vents les plus forts soufflant en pleine mer peuvent produire cinq fois plus d’énergie que ceux soufflant sur la terre ferme. « En hiver, les parcs éoliens de l’Atlantique nord pourraient fournir une énergie suffisante pour répondre à tous les besoins actuels de la civilisation », expliquent ces chercheurs. En été, en revanche, « de tels parcs éoliens pourraient seulement générer assez de courant pour couvrir les besoins en électricité de l’Europe, ou éventuellement des États-Unis« , poursuivent-ils.

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Si ces conclusions sont bien sûr à prendre avec la plus grande précaution, elles reposent néanmoins sur des modèles informatiques pertinents comparant la productivité des grands parcs éoliens du Kansas aux Etats-Unis, à des fermes éoliennes imaginaires géantes installées en pleine mer. Or, les parcs installés au large permettraient, d’un point de vue technique, de capturer plus facilement l’énergie provenant du haut de l’atmosphère, et d’augmenter ainsi significativement leur productivité « Nous avons constaté que les parcs éoliens océaniques géants sont capables de profiter de l’énergie des vents d’une grande partie de l’atmosphère, tandis que les parcs éoliens à terre restent limités aux ressources éoliennes proches de la surface », souligne Anna Possner, co-auteure de l’étude.

Crédits photo : Gemini

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4 réponses à “Eolien en mer : un potentiel de production à l’échelle planétaire ?”

  1. Energie+

    A noter que l’éolien « flottant » avance plus vite en France notamment que l’éolien offshore.

    La première éolienne française offshore sera flottante.

    Par rapport à l’éolien en mer posé, l’éolien flottant présente de multiples avantages comme s’affranchir de la contrainte de la profondeur et avoir accès à des vents plus forts et plus constants – les turbines produisent ainsi davantage, jusqu’à 55 % du temps contre 40 % pour les modèles fixes –, tout en réduisant au maximum l’impact visuel et les conflits d’usage de l’espace marin, donc les possibles recours.

    Quatre fermes pilotes d’éoliennes flottantes, portées par EDF Energies nouvelles, Engie, Eolfi et Quadran, doivent voir le jour d’ici à 2020 : trois en Méditerranée (au large de Leucate, de Gruissan et du golfe de Fos-sur-Mer) et une dans l’Atlantique (près de l’île de Groix). Composées chacune de trois ou quatre turbines, elles afficheront une puissance de 24 MW.

    Plusieurs prototypes ont été mis à l’eau, en Ecosse, en Norvège, au Japon ou au Portugal, et d’autres pays, comme les Etats-Unis ou Taïwan, sont sur les rangs.

    On peut féliciter Ideol, désigné parmi les 100 entreprises innovantes les plus prometteuses en Europe (tous secteurs confondus) dans le dernier classement Red Herring pour 2017

    https://www.youtube.com/embed/9Uj5plgSjuc

    .

  2. Energie+

    De même Idéol dont le premier projet Idéol-Floatgen va être mis en place début 2018 sur l’Atlantique puis au Japon, Chine, GB etc, s’ouvre prochainement (à priori avant fin 2017) au Financement participatif via son projet Idéol-Eolmed afin de faire bénéficier les français qui le souhaitent de son développement important en France et dans le monde.

    Cà rappelle la période des grands emprunts énergétique qui ont été bien accueillis et sont bénéfiques au prêteur et à l’emprunteur comme à la transition énergétique.

    https://enerfip.fr/placer-son-argent/investissement-eolien/eolmed/

    .

  3. Energie+

    Parmi les projets offshore qui vont permettre de réduire drastiquement les prix de production les « Segmented Ultralight Morphing Rotors » :

    http://www.power-eng.com/articles/print/volume-121/issue-9/features/offshore-wind-gaining-momentum.html

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4 réflexions au sujet de “Eolien en mer : un potentiel de production à l’échelle planétaire ?”

  1. A noter que l’éolien « flottant » avance plus vite en France notamment que l’éolien offshore.

    La première éolienne française offshore sera flottante.

    Par rapport à l’éolien en mer posé, l’éolien flottant présente de multiples avantages comme s’affranchir de la contrainte de la profondeur et avoir accès à des vents plus forts et plus constants – les turbines produisent ainsi davantage, jusqu’à 55 % du temps contre 40 % pour les modèles fixes –, tout en réduisant au maximum l’impact visuel et les conflits d’usage de l’espace marin, donc les possibles recours.

    Quatre fermes pilotes d’éoliennes flottantes, portées par EDF Energies nouvelles, Engie, Eolfi et Quadran, doivent voir le jour d’ici à 2020 : trois en Méditerranée (au large de Leucate, de Gruissan et du golfe de Fos-sur-Mer) et une dans l’Atlantique (près de l’île de Groix). Composées chacune de trois ou quatre turbines, elles afficheront une puissance de 24 MW.

    Plusieurs prototypes ont été mis à l’eau, en Ecosse, en Norvège, au Japon ou au Portugal, et d’autres pays, comme les Etats-Unis ou Taïwan, sont sur les rangs.

    On peut féliciter Ideol, désigné parmi les 100 entreprises innovantes les plus prometteuses en Europe (tous secteurs confondus) dans le dernier classement Red Herring pour 2017

    https://www.youtube.com/embed/9Uj5plgSjuc

    .

    Répondre
  2. De même Idéol dont le premier projet Idéol-Floatgen va être mis en place début 2018 sur l’Atlantique puis au Japon, Chine, GB etc, s’ouvre prochainement (à priori avant fin 2017) au Financement participatif via son projet Idéol-Eolmed afin de faire bénéficier les français qui le souhaitent de son développement important en France et dans le monde.

    Cà rappelle la période des grands emprunts énergétique qui ont été bien accueillis et sont bénéfiques au prêteur et à l’emprunteur comme à la transition énergétique.

    https://enerfip.fr/placer-son-argent/investissement-eolien/eolmed/

    .

    Répondre

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