La SNCF prend le train de l’électricité verte avec Voltalia

La SNCF prend le train de l’électricité verte avec Voltalia

La transition énergétique est vouée à s’imposer dans tous les secteurs et toutes les entreprises. Le contrat conclu entre la SNCF et Voltalia, le 26 juin 2019, en est l’exemple, puisque la société de transport va désormais se fournir en électricité auprès d’un fournisseur qui mise sur les énergies renouvelables. Un accord sur 25 ans, qui prendra la forme d’un « corporate power purchase agreements », ou PPA…

La SNCF verdit (un peu) son électricité

La SNCF est un grand consommateur d’électricité. Ainsi, l’énergie constitue un poste de dépense important que la SNCF entend maîtriser du mieux possible. C’est le principal objectif du contrat qui la lie désormais à la société Voltalia, producteur et fournisseur d’électricité verte. Si le prix d’achat de l’électricité n’a été révélé par aucune des deux parties, Mathias Emmerich, directeur général délégué chargé de la performance chez SNCF Mobilités assure que le contrat est « inédit par son niveau de prix (significativement inférieur au marché) ». Un contrat qui prévoit la fourniture de 200 gigawattheures par an pendant 25 ans, ce qui correspond à une capacité installée de 143 mégawatts.

Le projet est ambitieux ; en effet, ces 143 mégawatts ne seront alimentés qu’en énergies renouvelables (biomasse, éolien et solaire). Pour se faire, Voltalia a prévu de sortir de terre trois nouveaux champs solaires. L’entreprise, racheté par le groupe Mulliez, a le vent en poupe puisqu’elle vient de lancer une augmentation de capital de 376 millions d’euros. Sébastien Clerc, le directeur général de Voltalia assure « poursuivre les démarches auprès des grandes entreprises qui veulent s’approvisionner en électricité renouvelable à prix compétitif ». En attendant le contrat passé avec SNCF Energie devrait « permettre (à Voltalia) de croître de 76% » en France.

Vers l’ouverture d’un marché des contrats d’achat de long terme

Aucune exclusivité n’existe entre SNCF Energie et Voltalia et ce contrat est susceptible d’en engendrer d’autres, voire même de changer la manière dont sont négociés les contrats d’électricité dans le secteur ferroviaire et au-delà. En effet, il s’agit d’un contrat d’achat direct de long terme. Un contrat peu répandu dans la plupart des pays européens, mais qui s’est imposé notamment aux Etats-Unis et dans les pays scandinaves. La SNCF a fait le choix « d’un prix d’enlèvement de l’électricité qui ne sera ni volatil ni croissant », a indiqué Mathias Emmerich.

Dans ces conditions, l’accord semble être très intéressant pour une entreprise ferroviaire dont l’objectif affiché est la neutralité de ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2035. « Notre ambition est d’acheter environ 20 % de l’électricité de traction (6,4 térawattheures) de la SNCF via ces contrats de long terme, soit de 6 à 7 opérations dans les deux à trois ans à venir », a ajouté Mathias Emmerich. La SNCF et ses besoins en électricité vont donc susciter les convoitises de fournisseurs de plus en plus verts et compétitifs.

Rédigé par : La Rédaction

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COMMENTAIRES

  • Possibles fortes avancées dans les supraconducteurs à température ambiante et l’électronique notamment :

    Hydrogène métallique :

    Une équipe de scientifiques français de la Division des applications militaires (DAM) du Commissariat aux énergies alternatives et à l’énergie atomique et du Centre de recherche SOLEI du Synchrotron ont récemment publié une étude indiquant qu’ils ont obtenu de l’hydrogène métallique (la planète Jupiter aurait une couche profonde d’hydrogène métallique liquide entourant son noyau rocheux). Il est apparu à une pression plus de 4 millions de fois supérieure à celle de l’atmosphère terrestre. Si elle est confirmée, cette réalisation répondra à une quête de longue date visant à produire le métal insaisissable, dont l’existence avait été prédite pour la première fois dans les années 1930.

    L’hydrogène métallique offre d’innombrables applications et, par exemple, contrairement à d’autres supraconducteurs connus qui doivent être refroidis à très basse température, il peut être un supraconducteur à température ambiante et est méta-stable (c’est-à-dire qu’il conserve sa solidité une fois ramené à sa pression normale). Ces propriétés le rendraient incroyablement utile lorsqu’il s’agira de la révolution déjà en cours dans les domaines de l’énergie, de l’électronique, etc. Ce serait aussi une aubaine pour les scientifiques engagés dans la recherche et la physique des hautes énergies, comme ce qui se fait actuellement au CERN.

    De plus, cela permettrait aux astrophysiciens, pour la toute première fois, d’étudier les conditions qui règnent à l’intérieur des planètes géantes sans avoir à envoyer des sondes pour les explorer.

    Pour créer le métal, les chercheurs ont comprimé de l’hydrogène gazeux entre deux diamants. Un meilleur réglage leur a permis d’atteindre des pressions plus élevées que lors des expériences précédentes. Utilisant la puissante source de lumière du synchrotron, ils ont envoyé de la lumière infrarouge à travers les diamants et l’hydrogène comprimé. Lorsque les physiciens ont augmenté la pression, l’hydrogène est soudainement devenu opaque à la lumière, signe d’une transition vers un métal.

    Cette étude récente n’a pas encore fait l’objet d’un examen par les pairs et leur expérience n’a pas encore été validée par d’autres physiciens, mais Maddury Somayazulu, professeur agrégé de recherche au Laboratoire national d’Argonne, qui n’a pas participé à cette étude, a déclaré dans une interview : “Je pense que c’est vraiment une découverte digne d’un prix Nobel. Ça l’a toujours été, mais c’est probablement l’un des travaux les plus propres et les plus complets sur l’hydrogène pur.”

    Il a également indiqué qu’il connaissait “très bien” l’auteur principal de l’étude, Paul Dumas, et que Dumas est un “scientifique incroyablement prudent et systématique”.

    Le physicien Russell Hemley de l’Université de l’Illinois à Chicago dit : “Ce sont les meilleures données expérimentales à ce jour sur l’hydrogène dans cette plage de pression”. Le comportement de l’hydrogène à haute pression est complexe, prenant différentes phases selon les conditions, les molécules et les atomes se réarrangent sous la pression. Par exemple, il peut y avoir des phases semi-métalliques ainsi qu’un métal véritable.

    On ne sait pas exactement quelles sont les propriétés du métal revendiqué, par exemple s’il est supraconducteur. Mais ce nouveau résultat ajoute à la complexité de l’hydrogène que les scientifiques ont déjà découvert, dit M. Hemley. “Ça fait partie de cette histoire sur la nature de l’hydrogène à haute pression.”

    Un autre physicien qui a parlé positivement de cette dernière expérience est Alexander Goncharov, un scientifique du laboratoire géophysique du Carnegie Institute for Science. En 2017, il a exprimé des doutes lorsqu’une équipe de recherche du Lyman Laboratory of Physics de l’Université Harvard a prétendu avoir créé de l’hydrogène métallique par un procédé similaire. Mais Goncharov précise : “Je pense que le document contient de bonnes preuves sur la fermeture de la bande interdite dans l’hydrogène. Une partie de l’interprétation est incorrecte et certaines données pourraient être meilleures, mais je crois généralement que c’est valable.”

    https://www.universetoday.com/142654/french-scientists-claim-to-have-created-metallic-hydrogen/

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