Les énergies renouvelables en retard sur les objectifs climatiques en 2018

Les énergies renouvelables en retard sur les objectifs climatiques en 2018

Le développement des énergies renouvelables est nécessaire à la lutte contre le réchauffement climatique. D’ailleurs, la question ne semblait même pas devoir se poser tant les deux dernières décennies ont été pleines de promesses. Pourtant, l’année 2018 pourrait être un tournant au regard du bilan dressé par l’Agence internationale de l’énergie (AIE). En effet, les énergies renouvelables auraient stagné en 2018, selon un rapport publié le 6 mai 2019…

2018, année noire pour les énergies renouvelables ?

Entre évolutions technologiques et volonté politique de réussir une nécessaire transition énergétique, les énergies vertes ont le vent en poupe. Cependant, le dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) montre que la dynamique des énergies renouvelables n’est pas suffisante en 2018. Ce sont 117 gigawatts de capacités supplémentaires au niveau mondial qui ont été reliées au réseau l’année dernière, soit le même chiffre qu’en 2017. Si cette performance n’est pas intrinsèquement mauvaise, cela « soulève des inquiétudes sur notre capacité à atteindre les objectifs climatiques sur le long terme », souligne l’AIE.

Le directeur général de l’AIE, Fatih Birol, alerte : cela représente tout juste 60% des capacités supplémentaires nécessaires pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris. C’est pourquoi, il estime que les gouvernants doivent mettre en place des « politiques stables appuyées par une vision de long terme » et éviter absolument les « politiques de stop-and-go (qui) sont particulièrement néfastes pour les marchés et les emplois ». Malgré leur volonté de mener à bien une transition énergétique devenue incontournable depuis l’Accord de Paris de 2015, les gouvernements ne sont pas totalement à la hauteur des enjeux.

La Chine, moteur des EnR pour le meilleur et le pire

Pour la première fois depuis 2001, la croissance des énergies renouvelables marque le pas. L’explication vient en grande partie du changement de pied constaté en Chine. Le géant des énergies renouvelables – et en premier lieu du solaire – a mis un frein aux politiques incitatives qui ont permis le développement des panneaux photovoltaïques (souvent au détriment de la concurrence étrangère). Les capacités solaires chinoises ont augmenté de 44 gigawatts en 2018, contre 53 GW l’année précédente.

Le recul chinois est réel et contribue à une stagnation générale, mais d’autres acteurs ont également un rôle dans cette tendance mondiale. La croissance de l’Inde a diminué d’un gigawatt et suit la même trajectoire que l’Union européenne . Toutefois, à l’échelle de la planète, le solaire et l’éolien résistent, tout comme les bioénergies, en revanche les énergies marines marquent un net recul.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
jeu 2 Nov 2023
Alors que le marché automobile sort de l'ombre de la pandémie, l'énergie électrique s'impose comme la vedette de la reprise. Octobre 2023 témoigne d'une croissance vigoureuse des immatriculations, notamment pour Renault qui s'illustre avec une hausse spectaculaire.   Une augmentation…
jeu 9 Nov 2023
Qui aurait cru qu'une hypercar électrique pourrait révolutionner la course à reculons ? La Rimac Nevera vient de le prouver en pulvérisant le record de vitesse en marche arrière, atteignant une vitesse vertigineuse. Rimac Nevara : un sprint à 275…
L'augmentation des prix de l'électricité en février 2024 a secoué les budgets de nombreux Français. Selon une enquête de Rothelec, plus de la moitié des ménages prévoient de réduire encore davantage leur consommation et se tournent de plus en plus…
Quelques jours après le dévoilement du contenu définitif de la future réglementation environnementale 2020 (RE2020), une étude réalisée par l’ADEME et RTE confirme la pertinence des choix gouvernementaux dans le bâtiment.  Au terme de deux années de recherche commune, l’agence…

COMMENTAIRES

  • Les énergies renouvelables ne sont pas sans reproches. En France les éoliennes sont mauvaises :
    – pour le climat (gaz brûlé pour combler leur intermittence),
    – pour les paysages, …
    – pour la faune (oiseaux, mammifères, …)
    – pour leur coût (plusieurs milliards d’euros de subventions annuelles)

    Répondre
  • Et en plus, nous exportons la majeure partie de ce que nous produirons en France. Voir le site de RTE ECO2MIX .

    Répondre
  • La Chine du fait de son sous-sol et main d’oeuvre locale dispose d’un prix du charbon très bas, donc prétendre que le solaire nécessitait des subventions (pour en pratique contrer l’usage de ce dernier et la pollution) n’est pas un constat honnête, mais nous y sommes habitués avec Dan qui une fois de plus ne lit pas son article entièrement ! Sans ajouter que la Chine soutient depuis longtemps ses industries exportatrices.

    C’est tant mieux si la Chine ne soutient plus son solaire au sol du fait notamment qu’elle constate qu’il est moins cher ailleurs sans subventions, mais çà nous rappelle qu’elle va déployer encore plus rapidement les solutions d’intégration dans les bâtiments dont on pouvait encore espérer détenir une part de marché relative comme le fait déjà Hanergy (Chine) avec ses toitures solaires face à Tesla. C’est donc plutôt une mauvaise nouvelle pour ses concurrents internationaux.

    Pour rappel, la réalité des prix des énergies sans subventions (source groupe Lazard 2018) :

    https://pbs.twimg.com/media/D1sV8SPXcAA6Knk.jpg:large

    Pour mémoire également nous sommes “importateurs nets” d’énergie d’Allemagne depuis leur transition car leur prix d’électricité de marché est moins chère donc on en profite.

    Et si nous exportons parfois à bas prix, c’est que nous manquons d’autres usages et stockage alors que les besoins ne manquent pas si l’on considère l’ensemble de nos besoins énergétiques et non pas juste l’électricité. Nous avons donc une faille à combler et elle est importante (en moyenne 50 milliards d’euros d’importations fossiles par an)

    Et si comme l’écrit Brussol il nous faut combler l’intermittence par du gaz, ce serait donc que notre nucléaire manquerait de souplesse…

    Outre le fait qu’il n’a jamais couvert l’intégralité de notre mix électrique et qu’il y a donc une autre faille à combler.

    Quant au animaux tués par les éoliennes, il faut analyser l’ensemble des études et on constate que l’obtiendrait de bien meilleurs résultats à interdire entre autres exemples les chats domestiques ou encore à réduire la taille des buildings.

    Et si l’on intègre le réchauffement climatique le bilan est plus que largement favorable aux renouvelables vis à vis de la biodiversité.

    En outre on constate que beaucoup d’oiseaux s’adaptent aux éoliennes et que beaucoup d’autres animaux et biodiversité en bénéficient en offshore notamment. Donc attention aux analyses hâtives !

    Répondre
  • La Chine du fait de son sous-sol et main d’oeuvre locale dispose d’un prix du charbon très bas, donc prétendre que le solaire nécessitait des subventions (pour en pratique contrer l’usage de ce dernier et la pollution) n’est pas un constat honnête, mais nous y sommes habitués avec Dan qui une fois de plus ne lit pas son article entièrement ! Sans ajouter que la Chine soutient depuis longtemps ses industries exportatrices.

    C’est tant mieux si la Chine ne soutient plus son solaire au sol du fait notamment qu’elle constate qu’il est moins cher ailleurs sans subventions, mais çà nous rappelle qu’elle va déployer encore plus rapidement les solutions d’intégration dans les bâtiments dont on pouvait encore espérer détenir une part de marché relative comme le fait déjà Hanergy (Chine) avec ses toitures solaires face à Tesla. C’est donc plutôt une mauvaise nouvelle pour ses concurrents internationaux.

    Pour rappel, la réalité des prix des énergies sans subventions (source groupe Lazard 2018) :

    https://pbs.twimg.com/media/D1sV8SPXcAA6Knk.jpg:large

    Pour mémoire également nous sommes “importateurs nets” d’énergie d’Allemagne depuis leur transition car leur prix d’électricité de marché est moins chère donc on en profite.

    Et si nous exportons parfois à bas prix, c’est que nous manquons d’autres usages et stockage alors que les besoins ne manquent pas si l’on considère l’ensemble de nos besoins énergétiques et non pas juste l’électricité. Nous avons donc une faille à combler et elle est importante (en moyenne 50 milliards d’euros d’importations fossiles par an)

    Et si comme l’écrit Brussol il nous faut combler l’intermittence par du gaz, ce serait donc que notre nucléaire manquerait de souplesse…

    Outre le fait qu’il n’a jamais couvert l’intégralité de notre mix électrique et qu’il y a donc une autre faille à combler.

    Quant au animaux tués par les éoliennes, il faut analyser l’ensemble des études et on constate que l’obtiendrait de bien meilleurs résultats à interdire entre autres exemples les chats domestiques ou encore à réduire la taille des buildings.

    Et si l’on intègre le réchauffement climatique le bilan est plus que largement favorable aux renouvelables vis à vis de la biodiversité.

    En outre on constate que beaucoup d’oiseaux s’adaptent aux éoliennes et que beaucoup d’autres animaux et biodiversité en bénéficient en offshore notamment. Donc attention aux analyses hâtives !

    Répondre
  • Etudes 100% renouvelables avril 2019

    Le coût nivelé de l’énergie pour un système énergétique mondial pleinement durable sera légèrement inférieur à celui du système actuel, passant d’environ 54 euros par mégawattheure (€/MWh) en 2015 à 53 €/MWh en 2050. “Si l’on tient compte des externalités négatives du système actuel, qui ont été citées dans de nombreuses autres études contemporaines, le système mondial d’énergie renouvelable à 100 % est une option nettement moins coûteuse ”

    http://energywatchgroup.org/wp-content/uploads/EWG_LUT_100RE_All_Sectors_Global_Report_2019.pdf

    .

    Répondre
  • Il faut savoir de quelles énergies renouvelables on parle, et de quel pays.
    S’il s’agit de la France, la photo de l’article suggère qu’il faudrait développer l’éolien (énergie renouvelable électrique). Or, c’est totalement débile de continuer à subventionner (avec de l’argent public) des machines car l’électricité qu’elles produisent, certes exempte d’émissions de CO2, se substitue en partie à l’électricité française, à base de nucléaire et d’hydraulique non subventionné et bien moins chers.
    S’il s’agit de pays où les centrales électriques fonctionnent avec du charbon ou du gaz, l’éolien (ou le solaire photovoltaïque) a du sens ; mais il a des limites ! Car au delà de 30 % de cette énergie en moyenne dans le mix de production d’électricité, le réseau n’est plus stable en raison du caractère aléatoire du vent ou du soleil.
    En résumé, en France gardons noter nucléaire et nos subventions pour aider aux économies d’énergie (isolation des logements, passage au véhicule électrique)
    A l’étranger, sachons qu’il reste 70 % d’électricité à produire avec des moyens non aléatoires (ou intermittents). Comme le charbon ou le gaz émettent du CO2, il reste l’hydraulique quand on a la chance que la géographie du pays le permette (pays nordiques, suisse, portugal..). Sinon, il n’y a que le nucléaire pour nous débarrasser du CO2 et du réchauffement climatique.

    Répondre
  • @ Studer :

    Vous oubliez que notre parc nucléaire arrive en fin de vie, que les nouveaux EPR ont un coût et qu’il y a un choix de technologies et d’approches qui permettent de revoir notre système datant du début des années 70.

    Pourquoi croyez vous qu’EDF, Engie et tous les autres opérateurs sans exception dans le monde se tournent vers les renouvelables ?

    Vous pensez que l’on doit rester à l’écart de ces technologies et puis “du jour au lendemain” prendre conscience et décider que nous ne vendons plus guère de nucléaire (Russie 60% déjà du marché mondial et sous 20 ans Chine majoritaire) et attendre que les autres aient pris tous les marchés pour développer ces filières dont les perspectives sont nettement supérieures au nucléaire ?

    Ou bien encore que l’on va vendre des renouvelables sans en avoir chez nous ni d’avoir d’entreprises et savoir-faire concernés en France (environ 900 entreprises et quelques 16.000 emplois déjà par exemple dans le seul éolien terrestre) ?

    On peut contester tel ou tel prix et subventions mais, sauf à manquer d’objectivité, certainement pas comparer une technologie implantée dans les années 70 à des technologies récentes qui ont bien sûr nécessité des investissements de départ mais qui ont permis et vont continuer de permettre des baisses de prix encore jamais vues à ce rythme dans toute l’histoire des transitions énergétiques.

    Pour mémoire l’électricité c’est environ 23% de notre consommation finale d’énergie mais vous oubliez l’intérêt majeur de l’hydrogène et du P2G donc biométhane dans cette consommation finale, dépendance et émission de C02.

    Plus d’hydrogène et biométhane profite aux renouvelables et à leur intégration comme entre autres à l’industrie, au chauffage, au secteur transports lourds et longues distance etc pour l’H2. Avec la progression des technologies notamment, leur coût prohibitif appartient au passé. Vous devriez donc anticiper l’intérêt des combinaisons possibles, tant pour une une meilleur gestion technique et économique du réseau électrique via l’hydrogène et les baisses de coûts et donc meilleure compétitivité de leur association avec les renouvelables.

    C’est surprenant enfin que vous affirmiez une déstabilisation réseau en France à partir de 30% quand RTE, qui est pourtant le mieux placé, n’a pas cessé de citer que l’on pouvait intégrer plus de 40% d’intermittence en France et a développé des scanarii allant bien au delà avec réduction des émissions et des coûts (Ampère etc)

    Je vous laisse également le soin de regarder dans le lien plus bas la désormais très longue liste des pays qui dépassent les 30% de renouvelables et qui n’ont jamais été bloqués par des obstacles techniques ou économiques insurmontables.

    Et sans remettre ici les 182 études, modélisations etc de multiples sources, incontestées des scenarii 100% renouvelables.

    Enfin vous devriez savoir que ni le nucléaire ni les renouvelables ne vont assez vite pour décarboner le monde mais que le nucléaire va bien moins vite et ne pourra se déployer de manière aussi universelle (et comporte en plus pas mal de risques insurmontables) donc c’est un vieil argument qui n’est pas réaliste. Nous sommes obligés d’utiliser d’autres leviers que l’énergie et vous devriez le savoir.

    Pour l’hydraulique attention aux émissions de méthane etc dans certains cas.

    Vous avez raisons concernant la nécessite d’isoler les logements etc mais d’une part il faut faire beaucoup mieux que çà (bâtiments triple zero – énergie, eau, déchets, matériaux de construction, cycles courts etc – dont net zero energy et donc producteurs d’énergie etc) et d’autre part le rythme est forcément bien trop lent et ne pourra guère être amélioré.

    Et quant à la voiture électrique les solutions qui en optimisent les usages, donc en réduisent le nombre à minima, sont à privilégier si l’on veut vraiment être efficaces.

    Part de renouvelables dans la consommation d’énergie (colonne 3 par ordre croissant ou décroissant au choix), les 30% sont le plus souvent largement dépassés sans problèmes et çà a encore avancé depuis 2016

    https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_electricity_production_from_renewable_sources

    .

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.