Ce 4 mars 2019, la Commission nationale du débat public a annoncé l’ouverture d’un débat public sur le 5ème Plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs (PNMGDR), du 17 avril au 25 septembre 2019. Depuis la première version en 2007, le plan est révisé tous les 3 ans. Et pour la seconde fois, il fera l’objet d’une consultation préparée par la Commission Nationale de Débat Public…
Les temps du débat pour l’avenir des déchets nucléaires
Le temps est au débat en France. Alors que la grande concertation lancée par Emmanuel Macron va toucher à sa fin le 15 mars, un débat public sera organisé immédiatement après sur le Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs (PNGMDR). Le débat ne commencera que le 17 avril 2019, justement pour ne pas chevaucher le débat national né du conflit avec les gilets jaunes, dont les conclusions sont attendues le 15 avril 2019.
Il connaitra deux interruptions. La première du 26 avril au 26 mai en raison de la campagne des élections européennes, et la seconde du 12 juillet au 3 septembre afin d’accorder une trêve estivale. Le débat se conclura finalement le 25 septembre 2019. La présidente de la Commission particulière du débat public (PNGMDR), Isabelle Harel-Dutirou, sera aidée dans sa mission par l’ingénieur Pierre-Yves Guihéneuf, par le chercheur Antoine Tilloy, par la philosophe Catherine Larrère et par l’élue grenobloise Isabelle Barthe.
Le débat public du PNGMDR implique tous les Français
La première étape sur le terrain aura lieu à Paris le 17 avril à la maison de la Mutualité et prendra la forme d’une réunion publique. Dès lors, de nombreuses contributions sont attendues notamment via un site Internet dédié au Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs, qui sera mis en ligne dès la fin du mois de mars. La CNDP a informé que six autres réunions publiques générales seront organisées dans différentes villes, tandis que seize rencontres-débats émailleront cette consultation unique en son genre.
La présidente de la Commission particulière assure avoir « prévu un dispositif visant à toucher les publics les plus variés et notamment les jeunes, au moyen d’initiatives originales et par une présence active du débat sur les réseaux sociaux ». On pense aussi au « groupe miroir » composé de quinze citoyens issus de treize régions et à « l’Atelier relève » réunissant des étudiants de différentes filières.
Vers le recyclage de certaines matières faiblement contaminées ?
Le précédent plan triennal recommandait de favoriser l’approche par filière pour la gestion des déchets radioactifs. Et le débat sur le cinquième Plan national de gestion des matières et déchets radioactifs sera l’occasion de faire le point sur les réalisations des industriels du nucléaire. Comme l’explique Isabelle Harel-Dutirou : « Ce débat est l’occasion pour les citoyens de s’informer, d’interroger les acteurs du secteur et de se positionner sur un sujet qui nous concerne tous, avec des enjeux forts et une temporalité longue ».
Qui plus est, un rapport de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) en date de 2016 explore la possibilité d’un recyclage « par fusion de métaux à valeur ajoutée et très peu radioactifs ». Cette solution permettrait de réduire assez considérablement le volume des déchets très faiblement contaminés et pourrait donc également faire l’objet des discussions des participants.
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