Les déchets radioactifs sont nombreux en France et nécessitent un traitement différent en fonction de leur catégorie et classification. Un traitement particulièrement bien géré du fait d’un inventaire rigoureux des sites industriels, de leurs combustibles usés et déchets radioactifs. D’où proviennent-ils, comment sont-ils répartis en France et à qui appartient-ils ? La carte ci-dessous issue des données de l’inventaire national de l’Andra répond à toutes vos questions.
Cliquez sur la ville de votre choix pour savoir quels types de déchets s’y trouvent :
Les différents types de déchets par secteur économique
Les déchets radioactifs sont issus de secteurs bien distincts :
– Secteur électronucléaire (déchets produits par les activités liées aux centrales nucléaires françaises d’EDF)
– Secteur recherche (déchets produits essentiellement par le CEA dans le domaine du nucléaire et de la recherche)
– Secteur Défense (déchets liés aux armées)
– Secteur de l’industrie non électronucléaire (déchets produits par les industriels utilisant des matériaux naturellement radioactifs)
– Secteur médical (déchets issus des activités thérapeutiques et ceux produits par la recherche dans le domaine médical)
La classification des déchets
Les déchets radioactifs contiennent en général un mélange de radionucléides : uranium, césium, iode, cobalt, radium, tritium… En France, la classification des déchets radioactifs repose principalement sur deux paramètres importants pour définir le mode de gestion approprié : le niveau de radioactivité et la période radioactive des radionucléides présents dans le déchet.
Concernant le niveau de radioactivité des déchets, on distingue les déchets de :
– Très faible activité (TFA),
– faible et moyenne activité (FMA),
– faible activité (FA),
– moyenne activité (MA),
– haute activité (HA).
Fin 2013, ces catégories de déchets étaient réparties ainsi :
Concernant la période radioactive, on distingue :
– Les déchets dits à vie très courte (VTC) qui contiennent des radionucléides dont la période est inférieure à 100 jours,
– les déchets dits à vie courte (VC) dont la radioactivité provient principalement de radionucléides qui ont une période inférieure ou égale à 31 ans,
– les déchets dits à vie longue (VL) qui contiennent une quantité importante de radionucléides dont la période est supérieure à 31 ans.
La prise en charge de chaque type de déchet nécessite la mise en œuvre ou le développement de moyens spécifiques, appropriés à la dangerosité qu’il présente et à son évolution dans le temps. Si l’on prend l’exemple des déchets de haute et moyenne activité à vie longue qui représentent moins de 4% de la radioactivité totale, ils nécessitent un entreposage en surface de plusieurs dizaines d’années en décroissance pour refroidir, avant de pouvoir être pris en charge en stockage profond dans le futur centre Cigéo de Bure, aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne.
Source : Inventaire national de l’Andra
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