Début février 2019, plusieurs compagnies pétrolières ont présenté leurs résultats pour l’année 2018. Il est peu de dire les chiffres dévoilés sont bons. Les cours du pétrole à la hausse par rapport à l’année précédente ont permis à certaines majors de dégager des bénéfices très importants. L’heure est désormais à l’utilisation à bon escient de fonds qui ont souvent fait défaut au cours des dernières années.
Des cours haussiers qui ont boosté les bénéfices
Exxon Mobil, Chevron, BP, Shell et Rosneft ont publié leurs résultats pour l’année 2018. Des majors qui attendaient avec impatience des cours à la hausse et qui ont pour beaucoup d’entre elles largement dépassé les prévisions. La chose ne se vérifie pas complètement pour la plus grande compagnie pétrolière au monde : Exxon Mobil. Les chiffres annoncés le 1er février 2019 sont en demi-teinte. Si le bénéfice net au quatrième trimestre a reculé de près de 30 % à 6 milliards de dollars, il a dépassé les attentes des analystes. Le quatrième trimestre 2017 avait été très bon grâce à gain fiscal de 5,9 milliards de dollars. En 2018, Exxon Mobil a dégagé un chiffre d’affaires de 290,21 milliards de dollars (en hausse de 18,8 %).
La performance du leader mondial est plutôt solide, mais ses concurrents font encore mieux. Shell par exemple a réalisé un bénéfice de 21,4 milliards de dollars au cours du dernier exercice. C’est plus que les attentes des analystes (20,98 milliards de dollars) et c’est surtout 36 % plus élevé qu’en 2017. La trésorerie du groupe est en hausse, mais la direction a assuré vouloir rester disciplinée quant aux investissements qui seront réalisés. Chevron dégage également des bénéfices en hausse grâce à la hausse des prix et à celle de sa production.
BP et Rosneft marchent sur l’eau
La palme de la meilleure performance au quatrième trimestre revient à BP dont le bénéfice a bondi de 67 %. La compagnie britannique a ainsi surpassé toutes les prévisions qui tablaient sur un résultat net de 2,63 milliards de dollars. Les trois derniers mois se sont finalement conclu sur un résultat net à hauteur de 3,65 milliards de dollars bien aidé par la hausse des prix et l’acquisition pour 10,5 milliards de dollars de puits de gaz de schiste jusqu’alors détenus par BHP Billiton. Les majors anglo-saxonnes engrangent donc les bons résultats, mais elles ne sont pas les seules.
Ce mardi 5 fevrier 2019, le géant russe Rosneft a annoncé un bénéfice net plus que doublé pour l’année 2018 par rapport 2017. Ce dernier a atteint 549 milliards de roubles, soit 7,3 milliards d’euros. Le chiffre d’affaires a également progressé de 37 % bien aidé par un marché haussier. Le groupe sous contrôle de l’Etat russe a annoncé une réduction de sa dette et sa volonté d’investir pas moins de 18 milliards de dollars en 2019 notamment dirigés vers la « mise en œuvre de projets stratégiques pétroliers et gaziers ». Une année importante et sensible pour le groupe russe très largement engagé au Venezuela. Le pays traverse une crise politique sans précédent avec un président Maduro allié de la Russie contesté en interne comme dans de nombreux pays étrangers. Une situation délicate pour les actifs de Rosneft dans un pays qui abrite les plus grandes réserves de brut au monde.
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