Niamey, capital du Niger, va se doter d’une centrale électrique solaire

Publié le
Lecture : 2 min
Niamey-niger-electrification-solaire
Niamey, capital du Niger, va se doter d’une centrale électrique solaire | L'EnerGeek

La télévision nigérienne et l’Agence française de développement (AFD) ont annoncé ce 1er novembre 2018 qu’une centrale solaire sortirait bientôt de terre pour alimenter Niamey en électricité. La capitale du Niger est sujette à des coupures de courant régulières et prolongées. L’AFD et l’Union européenne financeront ce projet à hauteur de 18,7 milliards de francs CFA (soit 28,5 millions d’euros). Le gouvernement nigérien a donné rendez-vous en 2021 aux habitants d’une capitale qui attendent depuis longtemps un approvisionnement en électricité sûr et bientôt écologique.

Niamey vers l’indépendance énergétique

Une partie de la transition énergétique mondiale se joue sur le continent africain. Le Niger entend prendre le bon tournant avec la prochaine construction d’une centrale électrique solaire. Sa puissance sera de 20 mégawatts « d’ailleurs extensibles à 30 mégawatts », selon le directeur de la société nigérienne d’électricité (Nigelec). Si l’entreprise qui sera en charge de la construction de la centrale n’a pas été annoncée, l’Agence française de développement, grand argentier de ce projet, n’a pas caché ses ambitions.

Deux conventions ont été signées le 31 octobre 2018 par l’ambassadeur de France à Niamey et le ministre nigérien des Finances. La première vise à améliorer le service public tandis que la seconde se concentre sur la construction de la prochaine centrale de Gorounbanda (Niamey). Le mot d’ordre est donné, l’électrification du Niger doit se faire dans les prochaines années et elle doit s’appuyer sur les énergies renouvelables.

Le défi de l’électrification du Niger

Ainsi, ce sont deux centrales solaires qui verront le jour. La première à une vingtaine de kilomètres de Niamey donc, et la seconde à Agadez – la principale ville du nord du pays. Cette deuxième centrale sera hybride (thermique-photovoltaïque) et coutera la bagatelle de 32 millions d’euros. Le financement sera là encore assuré par l’AFD et l’Union européenne.  Les 145 000 habitants d’Agadez pourront alors bénéficier d’un renouveau économique après les troubles djihadistes que la ville a subi et qui l’a privée de ses revenus touristiques. Les 21 mégawatts seront largement suffisants pour une consommation aujourd’hui estimée à 8 mégawatts.

Ces deux centrales participeront à l’électrification du Niger, un pays parmi les plus pauvres de la planète. Seuls 12 % des habitants sont reliés à un réseau électrique peu fiable et dont une partie importante de l’électricité est encore achetée au Nigeria voisin. Nigelec vise un taux d’électrification de l’ordre de 25 % dès 2021. En plus d’assurer des conditions de vie plus faciles pour les habitants, la production régulière d’électricité permet le développement de l’économie. Les autorités nigériennes ont d’ailleurs assuré que tout serait mis en œuvre pour faciliter la construction de ces deux centrales. Les enjeux sont immenses et le Niger pourrait changer de visage grâce aux efforts de la diplomatie française et de l’Union européenne.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.