PPE: F. de Rugy confirme les objectifs renouvelables de la loi de 2015

PPE : F. de Rugy confirme les objectifs renouvelables de la loi de 2015

Programmation Pluriannuelle de l'énergie

A seulement quelques jours de la publication officielle de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) prévue pour la fin du mois d’octobre, le ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy s’est voulu rassurant envers les professionnels des filières renouvelables. La nouvelle feuille de route énergétique prévue pour les périodes 2019-2023 et 2024-2028 respectera selon lui les objectifs définis dans la loi de 17 août 2015 en matière de développement des énergies vertes.

Élaborée par le ministère de la Transition écologique et solidaire en concertation avec l’ensemble des parties prenantes, la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) est l’outil de pilotage de la politique énergétique créé par la loi de transition énergétique pour la croissance verte votée en 2015. Elle exprime les orientations et priorités d’action des pouvoirs publics pour la gestion de l’ensemble des formes d’énergie sur le territoire, et fixe filière par filière (énergie fossiles, nucléaire, éolien, etc.) les grands objectifs de la loi de transition énergétique et la composition du bouquet énergétique français à l’horizon 2023, puis 2028

40% d’électricité renouvelable d’ici 15 ans

Critiqué pour son manque de cohérence entre ses différents volets (consommation et production d’énergie), ce texte est aujourd’hui encore en cours de révision. Sa nouvelle version, qui doit être arrêtée d’ici la fin du mois d’octobre, inclura de nouveaux objectifs de développement des énergies renouvelables ou de réduction des gaz à effet de serre sur lesquels François de Rugy s’est voulu rassurant. Interrogé mardi 16 octobre devant l’Assemblée le ministre a en effet confirmé que les filières renouvelables resteraient dans les priorités de développement du gouvernement et respecteraient les objectifs fixés dans la loi du 17 août 2015.

Interrogé par le député Didier Le Gac (LREM, Finistère) sur l’hydrolien, François de Rugy a ainsi déclaré : « Nous voulons (…) une stratégie énergétique pour la France qui repose sur la Loi de transition énergétique de 2015, donc le cadre est posé ». La loi de 2015 fixait « un objectif de 40% d’électricité renouvelable d’ici 15 ans et c’est l’objectif que nous allons tenir en donnant une déclinaison mode de production par mode de production ». « Bien évidemment l’éolien terrestre, l’éolien offshore, l’éolien flottant, et même l’hydrolien – plutôt dans une logique de niche pour les îles, pour des endroits isolés – tout cela trouvera sa place dans cette stratégie énergétique pour la France », a-t-il conclu.

Pour rappel, la loi de transition énergétique pour la croissance verte visait une part des énergies renouvelables à 32% de la consommation finale d’énergie en 2030 et à 40% de la production d’électricité. Elle prévoyait aussi de diversifier la production d’électricité et de baisser à 50% la part du nucléaire à l’horizon 2025. Ce dernier objectif devrait quant à lui être repoussé à 2030 ou 2035.

Crédits photo : DGE

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Rassurant avec les promoteurs éoliens, pas rassurant pour nous, habitants des zones rurales qui devons subir cette pollution éolienne.

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  • En plus du marché du recyclage éolien, un programme de l’Union européenne (Horizon 2020 CABRISS) a démontré les nombreux avantages du recyclage du PV et a mis en évidence trois techniques à haut rendement pour transformer les déchets de panneaux en matériaux de grande valeur (marché de 15 milliards de dollars)

    Cà nous permet de revenir sur ces marchés (éolien et solaire) dont on a raté le démarrage en le laissant principalement à la Chine (pour le solaire). Avec de plus en plus d’intégrations dans les bâtiments, transports etc les renouvelables nous laissent donc plusieurs chances !

    Un consortium formé de 11 entreprises et de cinq instituts de recherche de neuf pays de l’UE a publié les résultats qui démontre que la gestion en fin de vie et le recyclage des modules PV sont très économiques.

    Si panneaux photovoltaïques recyclés sont pleinement réinjectés dans l’économie, l’énergie solaire pourrait s’enorgueillir d’être l’un des modèles économiques en boucle fermée les plus robustes qui soient.

    https://www.pv-magazine.com/2018/10/16/high-yield-recycling-of-pv-modules-demonstrated-by-eu-team/

    .

    Répondre
  • Les groupes d’énergies fossiles dont pétrole achètent de plus en plus de renouvelables : ils prévoient de dépenser 350 milliards d’euros dans les années à venir

    Total s’est jusqu’à présent bien positionné dans la liste.

    Les groupes automobiles font de plus en plus de solaire et de stockage (comme Tesla avec ses toits et batteries solaires)

    https://www.youtube.com/embed/tgmk6G7uh0M

    .

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  • Hanergy Solar en Chine, qui fait notamment des toitures solaires, se met aux véhicules avec Bolloré/Bluecar et des véhicules électro-solaires “en masse”.

    Il y a donc toujours le lien énergie et mobilité, à la différence que le marché le plus important n’est plus celui de la mobilité mais l’intégration des renouvelables dans les bâtiments qui inclut le stockage local et autres.

    Les grands groupes se sont orientés pour le moment vers les bâtiments industriels et commerciaux et par ailleurs les revêtements solaires (façades, vitrages etc comme Vinci)

    Mais on peut déjà voir l’étape suivante avec les offres plus globales concernant les communes, les quartiers, les bâtiments résidentiels, maisons etc

    Les sociétés qui proposent des produits adaptés n’ont pas encore consolidé mais il y a une importante organisation à mettre en place et un énorme marché dans l’intégration d’énergie dans les bâtiments et secondairement les transports et mobilité. En plus du secteur recyclage qui va avec.

    Total d’un côté, qui à terme fera plus de pétrochimie que du combustible, ou Renault de l’autre dont le marché automobile est mature avec de plus en plus de concurrents en sont encore loin.

    Renault cherche des marchés captifs comme les véhicules autonomes et les services associés.

    Tesla ou Hanergy plus récents et entre plusieurs autres sont assez bien placés pour profiter du marché de l’intégration dans les bâtiments, stockage et mobilité, surtout s’ils étendent leurs offres.

    https://www.youtube.com/watch?v=sWMk8ryIC0Y

    .

    Répondre
  • Des sociétés comme M.A.S Solar Roof en Italie (résultat d’un programme européen) ont une approche globale pertinente en fabricant en usines des modules de toitures intégrant tout à la fois :

    – la charpente
    – l’isolation
    – le solaire thermique et photovoltaïque donc la fourniture d’eau chaude, de chauffage, la ventilation, la mobilité, le chaud et le froid

    et ce à un coût identique aux toitures classiques mais bien plus profitables et sans défauts de fabrication ou de mise en place et une plus grande rapidité d’installation.

    On imagine que faire des bâtiments en impression 3 D et intégrer ce type de modules permet une construction hyper rapide et des coûts en baisse importante.

    Rénover des vieilles maisons et bâtiments ne va plus être ni efficient ni rentable ni vraiment écologique.

    On n’obtient d’ailleurs que peu de résultats puisque 3/4 des isolations sont mal faîtes et ne permettent pas de passer à une catégorie d’efficacité énergétique supérieure comme le souligne encore récemment l’Ademe, et ce pour des coûts énormes.

    Par contre les recycler et construire mieux, plus rapidement et moins cher représente un marché mondial considérable.

    Et la robotisation de la construction crée plus d’emplois qualifiés comme on le constate dans d’autres domaines.

    http://www.mas-roof.com/Free-energy-roof.html

    .

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  • L’impression 3D et l’intégration d’énergies renouvelables dans les bâtiments n’a que des avantages.

    De même l’impression 3D est envisageable dans la reconstruction rapide d’ouvrages d’infrastructures détruits par des inondations et autres impacts climatiques ou trop anciens et très coûteux à réparer.

    Et c’est un problème et marché mondial considérable.

    En bref le secteur de la construction a un potentiel et une responsabilité énorme pour l’avenir (secteur souvent le plus émissif) et la rénovation des bâtiments (donc la baisse du prix des logements qui atteint des chiffres décalés par rapports aux moyens financiers des gens en général)

    Exemple : logements en impression 3D aux Pays-Bas

    https://www.youtube.com/embed/hL4Na-jHecQ

    .

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