L’Allemagne adopte les trains à hydrogène

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En Allemagne, l’entreprise Alstom vient de décrocher un contrat hautement symbolique : sa première commande pour des trains à hydrogène. ...

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En Allemagne, l’entreprise Alstom vient de décrocher un contrat hautement symbolique : sa première commande pour des trains à hydrogène. Ce modèle de train mis au point par l’entreprise présente une première mondiale : il ne sera alimenté que par des énergies vertes et sera donc parfaitement neutre pour l’environnement. Autre avantage de poids : il permet la mise en place de trains autonomes et écologiques sans pour autant modifier le réseau ferroviaire allemand. Avec cette nouvelle technologie, Alstom espère bien imposer son modèle de train à hydrogène sur un marché des transports publics en pleine mutation. Et avec la fin annoncée du diesel, de nombreux pays pourraient être rapidement intéressés par ce nouveau type de train, à commencer par la France.

Des trains à hydrogène pour remplacer le diesel

Alors que la COP23 tentait de renouer avec l’esprit d’enthousiasme de la COP21, la région allemande de Basse-Saxe en a profité pour faire une annonce : elle vient de passer, fin novembre 2017, commande à Alstom de 14 nouveaux trains. Leur particularité : ils fonctionneront à l’hydrogène. Pour le gouvernement fédéral de Basse-Saxe, la transition énergétique fait partie des priorités, et la question de la modernisation du réseau ferroviaire est l’occasion d’amorcer une transition énergétique en pariant sur l’hydrogène. Pour l’instant, c’est principalement le secteur des transports qui privilégie l’hydrogène, à commencer par les véhicules pour particuliers. Mais les arguments qui séduisent les acheteurs de petites citadines ne sont pas si éloignés des préoccupations du gouvernement de Basse-Saxe : alors que le diesel est de plus en plus décrié pour ses rejets de CO2, et alors même que les normes environnementales se font de plus en plus contraignantes, il devient urgent d’adopter un nouveau modèle énergétique pour se déplacer.

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Alstom à la pointe de l’innovation

Pour Alstom, cette commande tombe à point nommé : c’est l’occasion d’afficher les nombreux avantages des trains à hydrogène. Le modèle mis au point par les ingénieurs d’Alstom a été baptisé Coradia iLint. Il fonctionne avec une pile à hydrogène qui n’émet aucune pollution puisqu’elle ne rejette que de la vapeur d’eau dans l’atmosphère. Grâce à la réaction chimique qui se produit avec l’hydrogène, la pile à combustible peut générer toute l’électricité dont le train à besoin pour rouler. Contrairement à une batterie électrique, la pile à combustible qui fonctionne à l’hydrogène se recharge très vite : il suffit de quelques minutes pour faire le plein. Et selon les premières informations, ces trains nouvelle génération afficheront une autonomie de 1 000 km. Ils pourront circuler à une vitesse maximale de 140 km/h et emporteront environ 300 voyageurs.

Performants et non polluants, ces trains à hydrogène vont d’abord faire l’objet d’une phase de tests dès la livraison des premiers modèles, prévue pour le printemps 2018. Si cette phase s’avère concluante, alors les premiers passagers pourraient embarquer dès 2021. Pour la Basse-Saxe, ce renouveau de la flotte ferroviaire va avoir un coût : le montant de la facture pour les 14 trains s’élève à 200 millions d’euros, ce qui fait environ 14 millions d’euros par train à hydrogène. A titre de comparaison, en avril 2017 la SNCF avait payé 250 millions d’euros pour une commande de 30 trains fabriqués par Alstom, soit un peu plus de 8 millions d’euros par trains. L’écart de prix entre les deux modèles est significatif, mais les trains à hydrogène présentent un avantage : ils permettent de faire circuler des rames électriques sans pour autant faire de travaux d’électrification du réseau ferroviaire.

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Nouveaux trains, nouvelle source d’énergie

Mais l’investissement ne semble pas faire peur au gouvernement fédéral de Basse-Saxe, d’autant qu’il compte bien se lancer dans un autre chantier ambitieux : la région allemande compte se lancer dans la fabrication d’hydrogène pour alimenter ses propres trains et ainsi atteindre l’objectif du zéro pollution. Avec un budget de 8,4 millions d’euros pour développer le projet, la Basse-Saxe souhaite mettre en place une usine pour fabriquer l’hydrogène au moyen de l’électrolyse.  Et pour ne pas alimenter cette future usine d’hydrogène en énergies fossiles, la région est bien décidée à construire un parc éolien qui sera chargé d’alimenter l’usine.

Des trains à hydrogène bientôt en France ?

En France aussi, certains voudraient bien que le réseau ferroviaire subisse un coup de jeune et passe au vert en adoptant à son tour des trains à hydrogène. En octobre 2017, le député LREM de la Sarthe, Damien Pichereau, a avancé une proposition pour remplacer progressivement la flotte de trains SNCF par de nouveaux modèles à hydrogène. Selon les chiffres du député, à l’heure actuelle 47% du réseau ferré français n’est pas électrifié. Les travaux d’électrification étant complexes et très coûteux, il considère que « cette nouvelle technologie que représente la locomotive à propulsion hydrogène pourrait correspondre aux besoins en termes de modernisation et renouvellement des locomotives sur le réseau TER-Intercités ». Une position qui semble coïncider avec celle de la SNCF : en juin 2017, l’entreprise a présenté sa feuille de route hydrogène en soulignant qu’elle était intéressée par les dernières innovations en matière de trains à hydrogène.

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7 réponses à “L’Allemagne adopte les trains à hydrogène”

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    Energie+

    Très bonne solution (qui permet en plus le chauffage des trains via la perte de rendement de la pile à combustible !) qu’il faut accélérer et ne pas hésiter à soutenir avant que les marchés qui sont très importants dans le monde ne soient pris par des offres à meilleur tarif. Une bonne partie des trains est en effet encore diesel y compris aux Etats-Unis.

    Dommage de ne pas commencer à intégrer plus rapidement le solaire aux trains car l’apport n’est pas négligeable et les prix et technologies le permettent, alors que d’autres développent déjà ces technologies.

    Toute la filière hydrogène et méthanation est incontournable tout comme celle du biogaz comme l’étude récente de Columbus consulting le rappelle :

    https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/la-france-peut-evoluer-vers-l-independance-gaziere-762462.html

    Par contre l’hydrogène pour des véhicules légers de particuliers ne sera jamais aussi efficient que l’électro-solaire et c’est vraiment l’une des options à ne pas soutenir qui coûte cher et n’est qu’un moyen de perpétuer le système des rentes des pompes à essence et commerce et dépendance associés.

  2. Avatar
    Energie+

    Sur le sujet des transports, les routes solaires dont celle à juste titre critiquée en France notamment pour le prix facturé par Colas, se développent ailleurs dont en Chine avec plusieurs tronçons de voies expresses et d’autres applications piétonnes par exemple aux Etats-Unis à Baltimore avec Solar Roadways.

    Reste à voir le bilan précis des technologies et le prix mais ce n’est pas forcément une mauvaise option dans certaines applications et certains endroits, et plus encore les routes solaires « thermiques » proches des zones construites, permettant la baisse des températures locales l’été et l’exploitation de la chaleur autrement perdue et ce à des prix bas pour une durabilité élevée.

    http://www.globalconstructionreview.com/news/china-set-win-race-first-solar-expressway/

    .

  3. Avatar
    Energie+

    Le solaire est de plus en plus en plus déployé dans les transports avec des bilans favorables.

    Par exemple multiples exemples pour les camions (économie de fuel, meilleure durée de vie des batteries etc) :

    http://www.ttnews.com/articles/solar-solutions

    .
    .

    1. Avatar
      celine

      il y’a aussi l’ exemple de l’expérimentation SNCF Cipcsp du TER photovoltaïque « poitou charentes  » voir : http://www.cipcsp.com/pages/cipcsp_nous.html

      1. Avatar
        Energie+

        Merci ! Je ne connaissais pas Cipcsp.

        Je pensais pour ma part entre autres à Opvius (Allemagne) pour notamment les trains :

        http://www.pveurope.eu/Products/Solar-Generator/Solar-modules/Opvius-OPV-self-adhesive-OPV-solar-modules-in-carrier-materials

        1. Avatar
          Energie+

          Et a2 Solar (Allemagne) pour les voitures, camions, bus etc

          http://a2-solar.com/en/busses/

  4. Avatar
    Energie+

    Une façon peu coûteuse de produire de l’hydrogène « renouvelable » directement en mer avec beaucoup d’avantages que cela apporte (ressource eau directe sans concurrence, pertes de pompage insignifiantes, pas d’espace pris sur les zones habitées, pas de zone Seveso, pas de membranes etc) et premiers essais positifs :

    http://engineering.columbia.edu/news/daniel-esposito-solar-fuels-seawater-electrolysis

    .

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7 réflexions au sujet de “L’Allemagne adopte les trains à hydrogène”

  1. Très bonne solution (qui permet en plus le chauffage des trains via la perte de rendement de la pile à combustible !) qu’il faut accélérer et ne pas hésiter à soutenir avant que les marchés qui sont très importants dans le monde ne soient pris par des offres à meilleur tarif. Une bonne partie des trains est en effet encore diesel y compris aux Etats-Unis.

    Dommage de ne pas commencer à intégrer plus rapidement le solaire aux trains car l’apport n’est pas négligeable et les prix et technologies le permettent, alors que d’autres développent déjà ces technologies.

    Toute la filière hydrogène et méthanation est incontournable tout comme celle du biogaz comme l’étude récente de Columbus consulting le rappelle :

    https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/la-france-peut-evoluer-vers-l-independance-gaziere-762462.html

    Par contre l’hydrogène pour des véhicules légers de particuliers ne sera jamais aussi efficient que l’électro-solaire et c’est vraiment l’une des options à ne pas soutenir qui coûte cher et n’est qu’un moyen de perpétuer le système des rentes des pompes à essence et commerce et dépendance associés.

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  2. Sur le sujet des transports, les routes solaires dont celle à juste titre critiquée en France notamment pour le prix facturé par Colas, se développent ailleurs dont en Chine avec plusieurs tronçons de voies expresses et d’autres applications piétonnes par exemple aux Etats-Unis à Baltimore avec Solar Roadways.

    Reste à voir le bilan précis des technologies et le prix mais ce n’est pas forcément une mauvaise option dans certaines applications et certains endroits, et plus encore les routes solaires « thermiques » proches des zones construites, permettant la baisse des températures locales l’été et l’exploitation de la chaleur autrement perdue et ce à des prix bas pour une durabilité élevée.

    http://www.globalconstructionreview.com/news/china-set-win-race-first-solar-expressway/

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