Selon plusieurs sources concordantes relayées par l’AFP, le conseil d’administration d’EDF aurait donné, jeudi 14 décembre 2017, son feu vert définitif à la prise de contrôle de l’activité réacteurs d’Areva. Une dernière formalité qui permettra de finaliser d’ici la fin de l’année, l’accord de cession signé en novembre 2016 entre EDF et Areva et de concrétiser enfin le plan de sauvetage du géant nucléaire français.
En vertu de l’accord de cession signé le 15 novembre 2016 entre Areva et EDF, l’énergéticien public disposera d’ici la fin de l’année en cours, d’une participation de 75% du capital de « NEW NP », lui conférant le contrôle exclusif de cette entité initialement détenue à 100% par Areva NP. Il était prévu que l’électricien en possède au minimum 51%, aux côtés du japonais MHI (19,5%) et du français Assystem (5%).
Une filière nucléaire française plus compétitive
Cette nouvelle entité regroupera les activités industrielles, de conception et de fourniture de réacteurs nucléaires et d’équipements, d’assemblages combustible et de services du groupe AREVA. Le contrat fixant les termes de la cession prend également en compte les nouvelles mesures liées à la réorganisation récente du groupe Areva, et exclut le nouveau propriétaire des risques financiers liés aux surcoûts et retards du chantier du réacteur EPR en construction en Finlande (Olkiluoto 3), ainsi que certains contrats relatifs à des pièces forgées dans l’usine du Creusot (EDF avait posé la condition de son immunité comme préalable au dépôt d’une offre ferme). De son côté, le groupe Areva devrait se recentrer sur ses activités d’extraction et de traitement du combustible (de l’extraction de l’uranium dans les mines au démantèlement des centrales) dans le cadre d’une nouvelle entité baptisée New Co.
Suite aux deux augmentations de capital opérées successivement cette année, puis au feu vert de la Commission européenne obtenu en mai, cette dernière étape vient clore un plan de restructuration décisif pour le groupe Areva, ainsi que pour l’ensemble de la filière nucléaire française. « Avec EDF en chef de file du nucléaire français, ce rapprochement permettra à notre industrie d’être plus performante et efficace dans la réalisation de travaux majeurs comme le grand carénage du parc et la construction de nouvelles centrales nucléaires. Nous serons aussi plus forts et plus compétitifs pour conquérir de nouveaux marchés à l’international », avait déclaré lors de la signature de l’accord Jean-Bernard Lévy, Président Directeur-Général du groupe EDF.
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