Usine Areva du Creusot : pas de problème de sûreté selon EDF - L'EnerGeek

Usine Areva du Creusot : pas de problème de sûreté selon EDF

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Les tests en cours de réalisation sur des composants de réacteurs fabriqués à l’usine Areva du Creusot, en Saône-et-Loire, n’ont pour le moment montré aucun problème de sûreté, a déclaré le groupe EDF dans un communiqué publié jeudi 14 septembre 2017. Ces vérifications, qui concerneront à terme l’ensemble des 58 réacteurs du parc nucléaire français, ont été demandées par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) après la mise en évidence de plusieurs anomalies dans la production de l’usine Creusot Forge d’Areva.

Premier bilan positif dans la campagne de vérifications orchestrée par EDF sur chacun des 58 réacteurs français suite à la découverte d’irrégularités par l’ASN à l’usine Areva du Creusot. A ce jour, l’électricien français a transmis à l’ASN les dossiers de synthèse concernant 12 réacteurs (Chooz 2, Paluel 4, Saint-Laurent 2, Penly 1, Cruas 3, Dampierre 3, Belleville 2, Tricastin 3, Chinon B3, Nogent 1, Gravelines 2 et Bugey 3), et aucun n’a fait état de défaillances ou de moindres capacités de résistance. Malgré les anomalies mises en évidence par l’ASN, “l’analyse des constats (…) montre qu’aucune n’est de nature à remettre en question l’aptitude au fonctionnement en toute sécurité des composants concernés“, a indiqué EDF.

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Si ces irrégularités relatives au traitement thermique de 309 composants au moment de leur fabrication, se devaient d’être signalées et vérifiées, leur portée peut d’ailleurs être relativisée compte tenu du processus très stricte de production auquel sont soumis les opérateurs de l’industrie nucléaire française. “D’autres essais réalisés pendant le processus de fabrication des pièces permettent malgré tout de garantir leur qualité (…) et je suis personnellement convaincu de la grande robustesse de la démonstration technique qui est apportée“, a commenté Olivier Lamarre, directeur adjoint du parc nucléaire d’EDF, lors d’une conférence téléphonique.

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90% des 46 réacteurs restants ont également passé une première étape de vérification et ne présentent pas d’inquiétude à ce stade, ajoute EDF qui poursuivra la revue exhaustive des dossiers de fabrication des pièces de Creusot Forge jusqu’au 31 décembre 2018. De son côté, l’ASN devra se prononcer sur ces dossiers et autoriser le redémarrage de chaque réacteur après son arrêt programmé pour renouvellement du combustible.

Crédits photo : Areva / Jean-Marie Taillat

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • L’avis d’EDF est trop souvent biaisé. Ceux de l’ASN et de l’IRSN sont plus objectifs et c’est leur rôle

    L’ASN accorde sept ans à EDF pour changer de couvercle. Soit le temps nécessaire à sa fabrication, qui sera réalisée par les fonderies de Japan Steel Works et non au Creusot.

    En Chine, les répercussions de l’avis de l’ASN sont très attendues. Les deux EPR en chantier à Taishan, qui devaient démarrer en 2013 et 2014, rencontrent des difficultés équivalentes

    “Ce nouveau réacteur est censé être un pas en avant pour la sûreté nucléaire, et pourtant c’est le premier à démarrer avec une cuve qui n’est pas conforme aux spécifications.”

    Y’aurait-il deux poids, deux mesures dans la sûreté nucléaire ? “Le facteur de marge attendu était de trois, aujourd’hui il reste un peu supérieur à un. Il s’agit bien d’une dérive dérogatoire par rapport aux critères réglementaires”, pour une pièce qui “ne devait pas pouvoir être homologuée selon ces critères”. Ces critères, fixés par la réglementation de 2005 sur les établissements sous pression nucléaire (ESPN), ont été assouplis par décret en juillet 2015. Le risque est de voir cette procédure faire jurisprudence à l’avenir dans le sens d’un assouplissement des normes et d’un relâchement des exigences de sûreté…

    https://www.actu-environnement.com/ae/news/autorite-surete-nucleaire-autorise-cuve-epr-29296.php4

    Point de vue encore plus alarmant pour l’IRSN dans son récent rapport de 193 pages.

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