Le Burkina Faso inaugure la plus grande centrale solaire d'Afrique de l'Ouest

Le Burkina Faso inaugure la plus grande centrale solaire d’Afrique de l’Ouest

inuaguration_centre_solaire_Burkina_Faso

Les présidents burkinabé Roch Marc Christian Kaboré et français Emmanuel Macron, en visite dans le pays, ont inauguré officiellement mercredi 29 novembre 2017, la plus grande centrale solaire jamais construite dans la région du Sahel. D’une capacité de 33 MW, cette nouvelle installation ouvre la voie à l’exploitation des énergies renouvelables au Burkina Faso et permettra à terme de réduire significativement le déficit énergétique national, qui oblige Ouagadougou à importer de l’électricité du Ghana et de Côte d’Ivoire.

Située à Zagtouli, dans la périphérie de la capitale Ouagadougou, cette centrale rassemble plus de 129.600 panneaux solaires de 260 watts et a nécessité un budget de 47,5 millions d’euros financés par un don de 25 millions d’euros de l’Union européenne et un prêt de 22,5 millions d’euros de l’Agence française de développement (AFD). Les travaux ont été confiés à un groupement d’entreprises franco-allemand rassemblant Cegelec, filiale du groupe français Vinci, et Solar World.

Réduire le déficit énergétique et les importations d’électricité

Considérée par le gouvernement Burkinabé comme la plus grande centrale solaire du Sahel, cette installation constitue la première étape d’un nouveau programme de développement de l’énergie photovoltaïque au Burkina Faso. Ce pays d’Afrique de l’ouest dispose d’un rayonnement solaire d’environ 5,5 kilowatt-heure (kWh) par mètre carré et par jour, et compte injecter au total, dans les cinq prochaines années, une centaine de mégawatts d’énergie solaire dans son réseau électrique, soit la moitié de ce qu’il produit actuellement (environ 200 MW).

« C’est la plus grande centrale de l’Afrique de l’Ouest en terme de capacité installée », s’est réjoui le chef du projet de construction, Saidou Nana. Elle permettra d’offrir plus d’énergie à la population en injectant chaque année sur le réseau de la Société nationale d’électrification (Sonabel), 56 GWh d’électricité, soit 5% de la production actuelle, issue des centrales à fioul. Cela va aider à « réduire les délestages », courants dans ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest, où l’électricité demeure une denrée rare pour plus de 80% de la population, a-t-il poursuivi. En phase de test depuis plus de six semaines avec une production de 14 MW, la centrale solaire de Zagtouli atteindra le pic des 33 MW courant décembre, « sous réserve du niveau d’ensoleillement ».

Crédits photo : Présidencefb

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
ven 16 Avr 2021
Plébiscitée pour répondre aux objectifs climatiques de la France, l’exploitation du bois comme source de chaleur présenterait-elle un risque de déforestation ? Selon les données des organismes publics, la filière bois-énergie ne nuirait pas à la croissance des forêts, ni…
ven 22 Sep 2023
Dans un monde où l'énergie est au cœur de toutes les discussions, les entreprises cherchent de plus en plus à optimiser leurs dépenses énergétiques. Les récentes fluctuations des prix de l'électricité en France, influencées par des événements mondiaux et nationaux,…
jeu 9 Nov 2023
L'Ecowatt se réinvente avec son signal "vert +", une innovation qui guide les Français vers une consommation électrique plus verte. Cette application, déjà ancrée dans le quotidien de millions d'utilisateurs depuis 2020, s'impose comme l'outil incontournable pour une gestion énergétique…
jeu 2 Nov 2023
Un appel massif des professionnels de santé pour la COP28 met en lumière l'urgence de repenser notre dépendance aux combustibles fossiles. À travers une lettre ouverte, ils exhortent le président de la COP, Sultan Ahmed Al-Jaber, à favoriser une transition…

COMMENTAIRES

  • Petit calcul montrant que le solaire vaut mieux que l’EPR…
    Pour 47,5 millions d’euros, ce parc solaire produira 56 GWh. Ce qui fait 0,85 million d’euro le GWh.
    Pour 10 milliards d’euros, l’EPR avoisinera les 11 000 GWh. Ce qui fait 0,9 million d’euro le GWh, sans compter la gestion des déchets, la coûteuse maintenance et le démantèlement. Sans compter la dépendance pour le minerai d’uranium (entièrement importé) et pour les turbines (que le Français Alstom a vendues à l’Américain General Electric). Sans compter le risque toujours omniprésent de l’accident majeur (cyber-attaque, cyber-terrorisme, sabotage de l’intérieur…)
    Bravo le Burkina Faso ! Montrez l’exemple à la France !

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.