Présenté à la presse début novembre 2017, le nouveau plan climat de la capitale française a été adopté lundi 20 novembre au Conseil de Paris à l’unanimité de tous les groupes politiques. Fort de près de 500 mesures, ce nouveau plan de bataille contre le changement climatique a pour objectif de faire de l’agglomération parisienne « une ville neutre en carbone et 100% énergies renouvelables d’ici 2050 ».
Regroupant plusieurs objectifs ambitieux comme le zéro diesel à l’horizon 2024 (essence en 2030), la production locale d’énergie renouvelable à hauteur de 20% d’ici 2020, la baisse de la consommation énergétique de 50% ou la rénovation énergétique de plus d’un million de logements d’ici 2050, le nouveau plan climat parisien confirme l’engagement de la ville dans la lutte contre le changement climatique, et fixe les grandes lignes à suivre en matière de développement durable. Végétalisation des espaces urbains publics, développement des pistes cyclables et du covoiturage, ce plan compte aujourd’hui près de 500 mesures dont seules 70 relèvent de l’action exclusive de la ville de Paris. Les autres servant avant tout de « plaidoyer » pour inciter ses partenaires territoriaux, ses habitants et l’Etat à l’accompagner dans cette démarche.
Quelques mesures supplémentaires ont d’ailleurs été ajoutées au plan d’origine par les groupes politiques à l’occasion de ce premier vote au Conseil de Paris. Les écologistes par exemple, ont proposé de mettre en place des repas exclusivement végétariens dans les cantines deux fois par semaine, de transformer le périphérique en boulevard urbain, ou de créer une régie de l’énergie renouvelable. De leur côté, les Républicains ont souhaité inscrire dans ce plan le renforcement des contrôles des véhicules polluants, une écotaxe pour les 70.000 camions qui passent chaque jour sur le périphérique en transit, et une labellisation énergétique plus exigeante des bâtiments municipaux. Les communistes enfin, ont fait adopter l’exclusion dans les fonds verts des « candidats condamnés pour fraude fiscale et les secteurs qui émettent des gaz à effet de serre », ainsi qu’une taxe sur les imprimés publicitaires pour financer le recyclage.
Le texte fera désormais l’objet d’une consultation publique de décembre à février pour recueillir les avis des habitants, de la métropole, de la Région et de l’Etat, et sera présenté une seconde fois au Conseil de Paris début 2018 pour son adoption finale.
Crédits photo : Ville de Paris (Twitter)