Pour la septième année consécutive, le groupe énergétique français EDF ouvre les portes de ses centres de production lors des « Journées de l’industrie électrique » organisées les samedi 7 et dimanche 8 octobre 2017. Une bonne occasion pour tout un chacun de découvrir sur le terrain les ressorts et les enjeux de l’exploitation électrique ainsi que la diversité des moyens de production bas carbone composant le mix énergétique français.
Une soixantaine de sites industriels ouverts au public
Destinées à valoriser la diversité des types de production utilisés en France ainsi que les nouvelles technologies innovantes mises en œuvre dans la production électrique, les « Journées de l’industrie électrique » seront une nouvelle fois l’occasion de mettre en lumière la diversité des métiers et les compétences des hommes et des femmes œuvrant pour l’électricité française. Au total, près de 60 sites industriels, répartis sur l’ensemble du territoire, seront ouverts au grand public le temps d’un weekend. L’objectif étant d’apprécier un patrimoine industriel unique au monde mêlant à la fois les énergies nucléaire, thermique et renouvelables comme l’hydraulique, le solaire ou l’éolien.
Aux côtés des centrales nucléaires, largement plébiscitées par le public, les grands barrages hydroélectriques seront particulièrement mis en avant compte tenu du patrimoine historique local qu’ils représentent. Artère énergétique de la Provence, en plein cœur de la Durance, la centrale hydraulique de Serre-Ponçon est l’un des plus grands barrages d’Europe puisqu’il produit à lui seul 40% de l’électricité de la région PACA. Entre la visite de la salle des machines, véritable cathédrale électrique et la Maison de l’Eau et des Energies, vaste espace d’informations ludique, interactif et pédagogique, le public pourra découvrir comment plus de 2000 personnes ont construit cet ouvrage il y a plus de 60 ans. Non loin de là en remontant, les soudeurs et les usineurs de l’atelier SRH (service de réparation hydraulique) de l’unité de production régionale d’EDF à Pont-de-Claix en Isère ouvriront aussi leurs portes. L’occasion d’y découvrir des machines-outils de 20 à 80 tonnes d’envergure capables d’usiner des roues de turbines de plus de 15 tonnes, ainsi que leur tout nouveau centre d’usinage numérique.
D’autres installations hydroélectriques situées dans l’Est de la France cette fois participeront également à cet événement annuel. On peut citer entre autres le barrage de Gerstheim, qui fête cette année ses 50 ans de production, et qui fut la première centrale du Rhin à être équipée de groupes turbines « bulbes » (c’est-à-dire positionnés de façon horizontale dans l’eau), le barrage de Saut Mortier sur l’Ain et son cadre naturel d’exception, ou encore le barrage de Vieux pré, qui s’élève du haut de ses 70 mètres entre les lacs de Pierre Percé et le lac de la Plaine en Meurthe-et-Moselle.
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Des visites à la fois ludiques et pédagogiques
De manière générale, la majorité des sites participants proposeront un programme de visites, d’ateliers scientifiques et d’animations complet et ludique à destination de tous (12 ans minimum). En guise d’introduction, les visiteurs pourront se rendre dans les espaces découvertes aménagés à l’entrée des sites.
Dans un second temps, les visiteurs seront invités à assister à une courte conférence sur le fonctionnement et les spécificités du site de production avant de se lancer, accompagnés d’un guide, dans le cœur de la centrale pour observer en direct les différentes étapes de la production d’électricité, de l’apport des matières premières (fossiles, nucléaires ou renouvelables) à la transformation des énergies en courant électrique domestique. De nombreux techniciens et ingénieurs EDF seront mobilisés durant ces deux jours pour satisfaire la curiosité du public et expliquer les tenants et les aboutissants de leurs fonctions au sein de l’entreprise. La centrale thermique à charbon EDF du Havre par exemple, prévoit d’ores et déjà plusieurs visites guidées d’1h30 durant lesquelles les visiteurs pourront mieux appréhender le fonctionnement de ce type d’installation et découvrir ses lieux stratégiques comme la salle des machines ou la salle des commandes.
Les visites gratuites sont organisées sur inscriptions préalables en ligne avant le 6 octobre prochain. Plus d’informations sur le site de l’événement.
A noter pendant ce temps :
– le Royaume-Uni dispose déjà de la plus grande capacité éolienne offshore d’Europe (l’an dernier 25% de toute sa production d’électricité provenait des renouvelables)
– La Chine et le Royaume-Uni se sont associés pour développer la prochaine génération d’éolien offshore
– Au Royaume-Uni les coûts de l’énergie éolienne offshore ont tellement chuté qu’ils sont maintenant près de 2 fois moins chers que l’énergie nucléaire alors qu’en plus les facteurs de charge et les capacités sont en augmentation régulière
– Enfin les britanniques pensent à exporter l’énergie éolienne, la baisse des coûts de construction se conjuguant à une livre plus faible après finalisation du Brexit.
http://oilprice.com/Alternative-Energy/Wind-Power/The-Two-Nations-Leading-The-Wind-Power-Race.html
Le Royaume-Uni dispose d’un important potentiel éolien. Pourquoi donc ces constructions d’EPR avec un prix d’achat garanti aussi élevé ?
Important potentiel éolien, mais peu de production de ce type dans leur mix.Observez aussi le contenu carbone de leur kwh.https://www.electricitymap.org/?page=country&countryCode=GB&wind=false&solar=false
Constat similaire aux Etats-Unis où le prix de l’éolien est moins cher que celui du gaz depuis 2011, dont le prix y est pourtant très bas et qui s’investit fortement dans les meilleures technologies éoliennes :
https://blogs.scientificamerican.com/plugged-in/wind-energy-is-one-of-the-cheapest-sources-of-electricity-and-its-getting-cheaper/