Désireux de diversifier son secteur énergétique et d’introduire davantage d’énergie décarbonée dans son mix-électrique, l’Arabie Saoudite s’est engagée dans un vaste plan de production renouvelable avec pour objectif de tirer 10% de son électricité de sources vertes d’ici 2023. Un chantier ambitieux pour lequel la compagnie saoudienne d’électricité a obtenu mercredi 16 août 2017, un prêt international record de 1,75 milliards de dollars (environ 1,5 milliard d’euros).
Poussé par la chute des prix du pétrole depuis 2014 et par l’augmentation de son déficit public qui en a résulté (53 milliards de dollars en 2017, soit environ 45 milliards d’euros), le gouvernement saoudien s’est engagé bon gré mal gré dans un processus de diversification de son économie, trop largement dépendante des combustibles fossiles. La quasi-totalité de l’électricité du Royaume est toujours générée à partir de pétrole et de gaz naturel, et la baisse des cours a effectivement contraint le pays a taillé dans les subventions publiques et à retarder quelques grands projets d’infrastructures.
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Pour y remédier, Ryad a prévu de mettre en place un important programme de développement des énergies renouvelables, fondé sur le solaire et l’éolien, pour un coût compris entre 30 à 50 milliards de dollars, qui lui permettra de produire de l’électricité verte à des fins de consommation et d’exportation. « Nous voulons que le royaume devienne à moyen terme un pays qui développe, fabrique et exporte des technologies avancées de production d’énergies renouvelables« , expliquait en avril dernier le ministre de l’Energie saoudien Khaled al-Faleh.
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Des ambitions fortes donc qui nécessitent des moyens de financements à la hauteur et pour lesquelles la Compagnie nationale d’électricité n’a pas hésité à s’endetter à l’international. Le groupe public a en effet annoncé le 16 août 2017 avoir obtenu un crédit record de 1,75 milliards de dollars sur cinq ans auprès de huit banques internationales afin de « financer ces plans de développement« . on retrouve entre autres parmi les prêteurs, les groupes HSBC, Standard Chartered, NATIXIS, ou Citibank.
Crédits photo : Aramco
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